Biligs et galettes de blé noir
Des restaurateurs viennent du Japon, du Maroc ou d’Australie en Bretagne pour apprendre ou améliorer leur technique de confection de crêpes, une spécialité bretonne de plus en plus présente sur les tables du monde entier. Les stagiaires se retrouvent autour des célèbres "biligs", ces plaques en fonte sur lesquelles on étale la pâte au blé noir pour faire cuire les galettes. Depuis le lancement de son site internet il y a quatre ans, la société organisatrice Blé noir forme des stagiaires venus des quatre coins du monde, comme l’Australie, les Etats-Unis, la Chine, la Slovénie ou la Grande-Bretagne.
Produit culturel identitaire, la crêpe s’est exportée par l’intermédiaire des nombreux Bretons qui ont parcouru le monde avec le "bilig" familial dans leur bagage.
Blé noir, qui envisage la création d’une école internationale à Brest, forme une centaine de crêpiers par an, dont des Français tentant une reconversion professionnelle.
"Nous transmettons le savoir-faire de nos grands-mères. Quand ils s’installeront, les stagiaires apporteront leur touche particulière avec les produits de leur terroir", ajoute Maryse.
Les stages attirent également de simples particuliers amateurs de crêpes-parties familiales comme ce grand-père qui s’est fait offrir la formation pour ses 80 ans, afin de faire revivre le "bilig" familial retrouvé dans le grenier.
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