Explosion de joie à Madrid
Le penalty de Cesc Fabregas qualifiant l’Espagne pour
les demi-finales de l’Euro-2008, dimanche à Vienne, a provoqué une explosion de
joie sur la place de Colon au centre de Madrid, où quelque 15.000 supporteurs
étaient rassemblés pour voir le match sur écrans géants.
Les Madrilènes ont immédiatement envahi les avenues du
centre de la capitale aux cris de "Casillas maravilla", se référant aux deux
penalties italiens arrêtés par le gardien espagnol Iker Casillas pendant la
séance des tirs au but. La foule s’est ensuite dirigée vers la place de Cibeles,
lieu traditionnel de célébration des titres du Real Madrid, brandissant des
drapeaux espagnols à la gloire de la "Roja", alors que les klaxons de voitures
saluaient la victoire.
"Luca Toni, où es-tu ?", s’exclamaient des passants au
sujet du buteur italien que redoutait la "seleccion", parvenue enfin en
demi-finale d’une grande compétition après avoir si souvent échoué au stade des
quarts de finale. Des groupes de jeunes ont interrompu la circulation et secoué
quelques voitures dans le centre-ville, provoquant des embouteillages avant
d’être dispersés sans incident par la police.
"Nous avons rompu le maléfice", a déclaré pour sa part à
la chaîne de télévision Cuatro le roi Juan Carlos après avoir assisté au match,
reflétant le soulagement d’une Espagne qui réussissait enfin à se qualifier en
demi-finales d’une grande compétition. Sa dernière qualification à ce stade
remonte à l’EURO-1984 en France. En outre la "seleccion" n’avait pas battu
l’équipe italienne en tournoi officiel depuis 88 ans. Enfin, l’Espagne avait
déjà été éliminée à trois reprises un 22 juin aux tirs au but lors d’une grande
compétition, une autre "malédiction" vaincue dimanche soir. Les supporteurs
espagnols ont également fêté la victoire dans les bars de la capitale, où nombre
d’entre eux ont regardé le match dimanche soir, à l’issue d’une journée estivale
caniculaire.
Federer passe, Monfils et Cornet chutent
Le Suisse Roger Federer, quintuple champion en titre et N.1 mondial, s’est qualifié pour le deuxième tour du tournoi de Wimbledon en battant le Slovaque Dominik Hrbaty 6-3, 6-2, 6-2, hier. Il affrontera le Suédois Robin Söderling, vainqueur de l’Américain Kevin Kim (7-5, 0-6, 6-3, 6-4). Après cette 60e victoire consécutive sur sa surface de prédilection, le Suisse a assuré que sa confiance n’avait pas été entamée par sa saison en demi-teinte et sa lourde défaite en finale de Roland-Garros face à Rafael Nadal : "Je ne lis pas, je n’écoute pas ce qui a pu être dit ou écrit. J’arrive ici comme un champion sortant qui vient défendre son titre. J’ai fait un bon tournoi à Halle, sans laisser filer un seul jeu de service." Finaliste de Roland-Garros balayé par Rafael Nadal, le Suisse n’a guère été poussé dans ses retranchements par son adversaire, qui peine à revenir à son meilleur niveau depuis une opération d’un coude. "Au début, il a mieux joué que ce à quoi je m’attendais", a commenté Federer. Mais "ce n’est plus le même joueur", et "il n’a jamais aimé cette surface", a-t-il ajouté. Söderling apparaît comme un test plus difficile pour le N.1 mondial : "Il ne faut pas le sous-estimer. C’est un bon joueur, qui aime bien le gazon, dangereux et qui dans un bon jour peut être au niveau du Top 10", même s’il est "parfois mentalement un peu faible", a expliqué Federer. Deux des meilleurs espoirs français à Wimbledon ont eux disparu dès cette première journée hier, Gaël Monfils forfait à cause d’une blessure à l’épaule, et Alizé Cornet, battue par une jeune Russe. Monfils, tête de série N.30, a renoncé avant même d’entrer sur le court face à l’Australien Chris Guccione. "J’ai une inflammation et une micro-déchirure à l’épaule droite. J’ai mal et c’est quelque chose qui peut s’aggraver", a expliqué le demi-finaliste de Roland-Garros. Monfils, 26e mondial, a ressenti la douleur la semaine dernière au tournoi de Nottingham. Cornet, tête de série N.17, s’est inclinée en deux tie-breaks 7-6 (8-6), 7-6 (7/4), face à Anastasia Pavlyuchenkova, qui est comme elle, à 17 ans, un des plus sûrs espoirs du circuit. "Je ne suis pas allée la chercher. On est très déçue quand on passe près, mais là je me suis trouvée parfois tellement lamentable", a dit la Niçoise. Dans le deuxième set, la Française est remontée de 2-5 à 6-5 mais s’est déconcentrée au moment de conclure la manche après un temps mort médical de dix minutes demandé par son adversaire. Une autre tête de série tricolore, Virginie Razzano (N.27), s’est fait également sortir d’entrée par une Russe, Evgenyia Rodina en trois sets 0-6, 6-2, 6-4. Deux joueuses ont quand même réussi à franchir le premier tour, Nathalie Dechy, qui affrontera Ana Ivanovic, et Pauline Parmentier.
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