Behatokia regrette la non-application du principe d’égalité par la France
·Hier a eu lieu la présentation du rapport 2007 de Behatokia qui a reçu 150 appels
Behatokia, (Observatoire des droits linguistiques) présentait son rapport "Hizkuntza-eskubideen egoera Euskal-Herrian, 2007an" traitant de la situation des droits linguistiques au Pays Basque en 2007. Etant donné que Behatokia existe depuis l’automne dernier en Pays Basque nord, les responsables s’y sont tout particulièrement penchés.
Behatokia a mis en place le service "Téléphone de l’euskara - Euskararen telefonoa" (www.euskararentelefonoa.com - 0559594948) au Pays Basque nord. Ce service permet de recueillir des réclamations, des félicitations et des questions. En 2007, 12% des personnes ayant utilisé ce service étaient du Pays Basque nord. Behatokia y a ouvert 150 dossiers. Les représentants se félicitent du succès rencontré par le service ici, bien qu’ils notent que la plupart des réclamations proviennent du Labourd. "Toutes les réclamations sont le fait du corpus juridique en vigueur en France qui nie toute reconnaissance de nos droits linguistiques" a souligné Paul Bilbao, directeur de Behatokia.
D’après les représentants, la non-reconnaissance juridique de l’euskara par l’Etat français, en plus de laisser les citoyens sans recours possible, était utilisée par les administrations pour justifier l’utilisation obligatoire du français. Dans certains cas, ce n’est pas une intention délibérée de ne pas respecter les droits linguistiques. Dans le cas de la sous-préfecture de Bayonne, selon Behatokia, la loi du 4 août 1994 a été invoquée pour rappeler que le français est la langue des services publics. "Cela montre bien que le principe d’égalité n’est pas appliqué au sein de l’Etat français" déclare Bilbao. Selon lui, au nom de l’égalité entre tous les citoyens, les droits des citoyens basques ne sont pas reconnus.
"Le récent débat institutionnel n’a aucun sens si l’on ne tient pas compte de la violation des droits des citoyens" poursuit Bilbao. Le but de ce rapport est que la violation des droits linguistiques (rejet de chèques en basque, la non-présence du basque dans l’information, les affiches, les annonces) ne se reproduise plus et que les gens aient le droit d’utiliser leur langue au quotidien. Pour Behatokia, la solution est simple : à chaque fois qu’un document type apparaît en français, il faut créer l’équivalent en basque.
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