Ligue Nationale de Rugby
Serge Blanco quitte la présidence de la Ligue
·Après dix ans passés à la tête de la LNR, l’ancien arrière du XV de France souhaite se recentrer sur ses affaires personnelles
Serge Blanco a décidé de quitter ses fonctions de président de la Ligue Nationale de Rugby, LNR, cette année à la fin de son mandat. Cette information publiée d’abord dans l’édition d’hier de l’hebdomadaire de rugby, Midi Olympique, a été rapidement confirmée dans la matinée par un communiqué de presse de Serge Blanco diffusé sur le site internet de la LNR. Selon la loi et comme c’est le cas pour les différentes fédérations sportives, les Ligues doivent organiser leurs élections des bureaux directeurs dans les six mois qui suivent les jeux olympiques. Serge Blanco quittera donc la tête de la LNR avant la fin du mois de décembre 2008. Que fera-t-il par la suite et qui va lui succéder à la présidence de la LNR ? Si l’ancien arrière du XV de France évoque quelques pistes "professionnelles" sur son avenir, concernant la succession, il est encore trop tôt pour répondre. Cette nouvelle a surpris tout le monde, jusque dans les bureaux parisiens de la LNR, et aucune personnalité ne s’est encore positionnée pour prendre la relève à la présidence de la Ligue.
Serge Blanco ne sera donc pas candidat à sa succession après dix années à la tête de l’instance du rugby professionnel français, a indiqué la Ligue hier. "Je ne postulerai pas au renouvellement de mon mandat que j’assumerai jusqu’aux prochaines élections", a déclaré Serge Blanco dans son communiqué de presse. Il justifie son départ par des raisons personnelles et écarte aussi la possibilité de briguer la tête de la Fédération française de rugby (FFR), une ambition que certains lui prêtaient ces derniers mois. "Il y a dix ans que s’est créée la Ligue nationale de rugby et cela fait maintenant dix ans que j’ai l’honneur de présider aux destinées du rugby professionnel en France", a rappelé l’ancien arrière du XV de France.
Nouveau mandat à la Ligue, mandat à la FFR, ou aucun des deux
"Trois possibilités se présentent à moi : solliciter un nouveau mandat de quatre ans à la tête de la Ligue, briguer la présidence de la Fédération Française de rugby, ne faire ni l’un ni l’autre et prendre un peu de recul. Après mûre réflexion, c’est cette dernière option que j’ai choisie", poursuit Serge Blanco, qui évoque par ailleurs la nécessité "de consacrer davantage de (son) temps à l’évolution et à la consolidation de (ses) entreprises personnelles."
On connaît l’attachement tout personnel que Serge Blanco porte à son club de toujours, le Biarritz Olympique Pays Basque. Un club dont l’avenir est aujourd’hui incertain, entre le départ de Serge Betsen, symbole de la fin d’une génération, et le désir affiché du président Marcel Martin de passer la main. Sur ce dernier point, Serge Blanco pourrait-il être l’homme de la situation et prendre le relais à la présidence du BOPB ? Possible si l’on considère qu’aujourd’hui aucune solution n’a été trouvée. Possible encore, au vu du nouvel emploi du temps allégé de Serge Blanco délesté de ses obligations à la Ligue.
Plus de temps pour... le BOPB
Outre ses affaires personnelles (l’Hôtel Brindos de Biarritz, le complexe de Thalassothérapie d’Hendaye,Š) auxquelles il souhaite accorder pus de temps, il n’est donc pas improbable d’imaginer qu’une place soit faite aussi à ce club qu’il considère comme sa famille. Serge Blanco évoque d’ailleurs dans le communiqué son désir de consacrer plus de temps au BOPB : "j’aspire à vivre d’autres passions, d’autres défis, d’autres aventures, que le manque de temps me rend aujourd’hui inaccessibles. Cela ne veut pas dire que je souhaite m’éloigner ni m’isoler du monde du rugby et j’ai bien l’intention au contraire de contribuer plus étroitement que ne le permettaient mes fonctions à la L.N.R., à la bonne marche et au rayonnement du club cher à mon c¦ur, le Biarritz Olympique".
Serge Blanco, 49 ans, 93 sélections avec le XV de France, avait pris la présidence de la Ligue nationale de rugby à sa création, en 1998. Pendant son mandat, il a permis au rugby hexagonal de bien négocier le virage du professionnalisme. Au regard de ce qu’est devenu le rugby aujourd’hui, Serge Blanco a réussi sa mission à la tête de la LNR. De Toulon à Biarritz en passant par Paris ou Montpellier les nombreux grands projets du rugby sont le témoignage d’un virage bien amorcé. Son départ annoncé constitue un tournant dans le rugby français après celui, définitivement entériné en juillet prochain, du président de la FFR, Bernard Lapasset, qui assume depuis janvier les fonctions de président de l’International Rugby Board (IRB, organe suprême du rugby).
Trop tôt pour la succession
Interrogé sur un possible successeur à Serge Blanco, Arnaud Dagorne, le directeur général de la LNR, a répondu : "Je ne suis pas encore dans l’après. On organise la finale (du Top 14, samedi, entre Toulouse et Clermont). J’ai du mal à concevoir le manque que va laisser ce patron du rugby professionnel". Arnaud Dagorne, auquel rend d’ailleurs hommage Serge Blanco dans son communiqué, était lui aussi manifestement ému et surpris de l’annonce de ce dernier.
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