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Le JPB > Culture 2008-06-24
La Quincena musical de Donosti s’inscrit hors des lieux et hors du temps
·Le 69e festival de musique classique parie sur l’avenir et explique son succès avec sa programmation visionnaire

Pendant toute l’année, l’équipe de la Quincena travaille à la programmation de près de 80 concerts en un mois. Alors quand arrive la date d’ouverture des billetteries, le verdict tombe et les organisateurs peuvent jauger l’intérêt du public. Au vu de la file d’attente qui se formait hier à Donosti devant la billetterie du Kursaal une heure avant l’ouverture officielle, le directeur du festival José Antonio Etxenike ne pouvait être que satisfait : le programme plaît et plaira. Il espère que "comme tous les ans, nous aurons beaucoup de succès".

José Antonio pense que "cet amour de la musique est dû à une tradition du chant choral très importante au Pays Basque et la présence des bonnes écoles comme Bayonne, Donosti ou Bilbo et les festivals musicals, Musique en Côte basque, celui de l’opéra de Bilbo qui va sur son cinquantenaire ou le festival de chant choral de Tolosa, les orchestres et les nouvelles salles. Ici les gens profitent des lieux spéciaux pour faire et écouter de la musique."

Vieillissement de la population

Quand il pense à l’avenir, le directeur émet un bémol et déplore "qu’avec le vieillissement du public, la Quincena connaît certes un grand succès mais ne voit pas se renouveler le public. Dans les écoles de musique, on apprend à jouer des instruments, à chanter mais malheureusement on n’apprend pas à écouter de la musique. Il y a un gros effort pédagogique et substantiel que nous devons faire tous ensemble, musiciens, programmateurs, responsables de la culture. Et pas seulement pour les enfants mais pour toute la population. C’est très important, il faut penser à l’avenir. Tous les festivals sont issus d’initiatives privées."

Dans ce but, durant la Quincena, des actions sont menées pour les plus jeunes, comme la journée spéciale pour les tout-petits du 5 août, le cycle des jeunes interprètes ou la politique tarifaire de trois euros pour les moins de 25 ans.

La programmation se prépare très à l’avance. Inspirée des anniversaires de certains musiciens ou certaines ¦uvres, "cette année c’est la mort à Biarritz de Sarasate et la naissance de Olivier Messiaen, avec Ravel un des plus grands compositeurs du XXe siècle" précise Etxenike. "Nous profitons aussi des tournées des grands orchestres comme celui de Baden-Baden".

La Quincena élargit d’année en année son champ d’action géographique et démographique. En rapport avec le thème du programme, les organisateurs cherchent à débusquer des lieux insolites et empreints d’histoire. Cette année, du musée Chillida Leku, pour faire rimer musique et nature à Hernani, le Santuaire d’Arantzazu dans lequel Barbara Hendricks rendra hommage, le 27 août à Oteiza ou l’église d’Etxalar comme ville de naissance de Carmen.

Les organisateurs croisent les événements, "comme Messiaen a écrit un fantasis sur Carmen, nous avons choisi pour opéra Carmen. Mais aussi le ballet de Sara Baras qui avait eu un grand succès à Paris". Choisies d’une part pour leur rapport avec l’anniversaire de Sarasate et d’autre part "parce que, Carmen est une romance de Mérimée qui fait naître Carmen à Etxalar près de Sare" précise Etxenike.

Andante

Le festival de Donosti est un des plus vieux et plus importants festivals d’Europe. Créé en 1939, pour combler les quinze jours et les touristes entre les fêtes municipales, Semana Grande et les courses de trainières, il remporte vite un vif succès auprès des classes supérieures de la société. Sous Franco, "la Quincena musical était comme une petite oasis dans un désert culturel" rappelle José Antonio Etxenike.

A partir de 1956, Madrid a créé et soutenu le festival de musique de Grenade. Ce fait, assorti de la mutation du tourisme estival vers le soleil et aux problèmes politiques basques face à Franco a poussé la Quincena vers une petite crise ; "cela a duré des années 70 jusqu’en 1985. En 1989, pour le cinquantenaire du festival, on a repris du poil de la bête. En 1999, la salle du Kursaal ouvrait et relançait le dynamisme du festival".

Déjà hier, José Antonio pouvait dire avoir bouclé l’année 2009 et prévu 2010.

Pour ces 70 ans en 2009, la Quincena a choisi pour thème la belle époque de Donosti à Biarritz entre 1900 et 1936 "car c’était un grand carrefour musical mais aussi de culture, d’art et de littérature". La partie andante du festival se fera à Ciboure, Cambo...

En 2010, c’est la musique russe qui sera à l’honneur en parallèle avec le 350e anniversaire du mariage de Louis XVI et de l’Infante Marie-Thérèse à Saint-Jean-de-Luz.


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