Clermont-Toulouse : comme on se retrouve
Clermont retrouvera Toulouse samedi prochain au Stade de France, en finale du Top 14, une affiche qui consacre les deux meilleurs clubs de la saison, aussi réguliers que spectaculaires, et qui promet d’être très ouverte malgré une histoire largement à l’avantage des Toulousains.
Le maudit face au seigneur, l’éternel débutant face à l’expert confirmé : la bagarre de Saint-Denis, si elle oppose deux styles de jeu assez flamboyants et relativement similaires, mettra aussi aux prises deux cultures de club opposées. La science des phases finales est toulousaine : les trois finales de l’ère moderne entre les deux clubs ont toutes tourné à l’avantage des "Rouge et Noir" (22-16 en 1994, 15-11 en 1999, 34-22 en 2001). Clermont n’a, de plus, jamais gagné le titre en huit finales, quand Toulouse a été sacré 16 fois. Même si le Bouclier de Brennus lui a toujours échappé depuis 2001.
A Bordeaux dimanche, Toulouse, plein de maîtrise tactique, a dû attendre la seconde mi-temps pour enfoncer le Stade Français de trois essais assassins (Médard 44e, Jauzion 57e et 60e). Après une première période crispante en diable et totalement indécise, les Toulousains ont su faire la différence pour finir sur le score sans appel de 31-13. Mais le club le plus titré de France devra faire le point sur son effectif, après la sortie en cours de match du troisième ligne remplaçant Yannick Nyanga, et du demi d’ouverture titulaire Jean-Baptiste Elissalde, blessés.
Clermont facile à Marseille
La veille à Marseille, les Clermontois avaient facilement écarté Perpignan (21-7), retrouvant par instant le jeu complet qui les avait portés au sommet en cours de saison, tout en faisant preuve du sérieux et de la patience d’une équipe sûre de son fait. Ils sont devenus de sérieux prétendants à un titre qui leur a échappé d’un cheveu, l’an passé, face au Stade Français (18-23). Premiers à l’issue de la saison régulière, ils peuvent se targuer de deux victoires cette année en poule unique contre leur adversaire (21-17 à Clermont, 23-11 à Toulouse). Eliminés en poule de la Coupe d’Europe, pendant que leurs dauphins toulousains jouaient et perdaient la finale face au Munster (13-16), ils pourraient s’appuyer sur une plus grande fraîcheur physique à Saint-Denis.
Mais ce ne sont que conjectures. La logique de la poule unique a été respectée au terme des demi-finales. Reste à attendre le verdict définitif. Il sera forcément cruel.
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