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L’atout charme du surf mondial à Biarritz
·La 3e édition du Roxy Jam, le championnat du monde de longboard féminin, débute aujourd’hui à la Côte des Basques
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La 3e édition du Roxy Jam de Biarritz s’ouvre aujourd’hui sur la Côte des Basques, "lieu mythique du surf" comme l’aime à le rappeler, Michel Poueyts, conseiller municipal de Biarritz. Au rendez-vous de la compétition ce matin, et jusqu’à lundi, 48 jeunes et jolies demoiselles, les meilleures de la planète longboard. Elles vont s’affronter pour le titre de championne du monde de la catégorie. Nouveauté sportive de l’année, le Roxy Jam accueille pour la première fois une compétition de short board (planche courte), l’une des 10 manches européennes du circuit ASP (Association des Surfeurs Professionnels), le Pro Junior Féminin. Un circuit sur lequel Pauline Ado, l’Hendayaise, et Lee Ann Curren, la Biarrote, font figure de favorites.
Le Roxy Jam regroupe les meilleures filles évoluant sur longboard, longue planche. Le principe de qualification pour ce que l’on peut appeler la finale du Championnat du monde est simple. Une grande partie se joue lors du Roxy Jam lui-même. Les 32 premières lors de l’édition 2007 étaient en effet d’ores et déjà élues pour une participation en 2008.
Qualifications
Cette année encore, l’un des enjeux sera cette qualification pour le Roxy Jam 2009. Reste donc 16 places pour des "petites nouvelles". Trois événements longboard à travers le monde précèdent la compétition biarrote : Cardiff aux USA, Honolulu à Hawaï, Philipp Island. Les deux premières de chacune de ces étapes ont décroché leur billet pour la Côte basque. Ensuite des places sont réservées à des surfeuses venant de continents où il n’y a pas d’épreuves qualificatives : Europe, Asie, Afrique et Amérique du Sud. Elles sont sélectionnées au vu de leurs performances sur diverses compétitions ou festivals pendant l’année. Comme il est de coutume, l’organisateur a l’opportunité d’inviter des surfeuses. Ces wild card, Roxy les met à disposition de filles dont il est l’équipementier.
Philippe Malvaux, directeur sportif du Roxy Jam, trouve que "cette sélection est plutôt bien faite". "Bien qu’il y ait des favorites", Il affirme que "toutes ces jeunes filles ont un niveau extraordinaire et elles ont toutes les capacités de gagner la compétition."
Malgré tout, certains noms se dégagent lorsque l’on doit évoquer une favorite. Jennifer Smith, l’Américaine tenante du titre, Kassia Meador, l’icône glamour de la catégorie toujours en attente de la consécration, les Hawaïennes Crystal Dzigas et Kelia Moniz sont candidates au titre.
La "der" de Claire Carabastos
L’Europe aussi aura quelques arguments à faire valoir avec la finaliste 2007, Justine Dupont ou encore Coline Ménard 9e la même année. Les yeux du Pays Basque seront tournés vers les expérimentées Claire Carabastos et Hélène Chabeaud, toujours dans le coup. Ce sera d’ailleurs le dernier Roxy Jam de Claire Carabastos. 3e en 2006 et quadruple championne d’Europe, la toute nouvelle conseillère municipale biarrote, se verrait bien terminer sur un coup d’éclat.
Le format de la compétition choisi par les organisateurs est la confrontation directe. Dans leur face-à-face aquatique, les filles devront se montrer patientes pour choisir la meilleure des vagues. Une fois debout, elles devront faire preuve de dextérité et d’imagination pour se voir attribuer la meilleure note par les juges. Philippe Malvaux explique le jugement : "il y a d’abord les critères de l’ASP qui regroupe les différentes figures et man¦uvres. Mais le jugement est aussi très subjectif. Dans un face-à-face il y a beaucoup de comparaisons entre les deux filles qui sont à l’eau. C’est finalement la meilleure lors du duel qui passe."
Vagues aujourd’hui et demain
Condition essentielle dans une compétition de surf, les vagues sont attendues dès ce matin sur la côte des basques. "Il devrait y en avoir jusqu’à samedi. Par contre on nous annonce une houle en baisse dimanche et lundi. On s’attend à des vagues moins importantes que l’an dernier et je pense que celles qui sont plus à l’aise dans le style old school seront mieux placées à celles préférant un style plus radical."
Par "old school", Philippe Malvaux se réfère au style premier du longboard, lorsque les surfeuses marchent et jouent telles des funambules, à aller le plus loin possible au bout de leur planche. Une technique efficace sur des vagues peu puissantes. Le style radical, inspiré des man¦uvres du skate et du snowboard, nécessite de la vitesse afin de man¦uvrer le longboard. Il faut donc des vagues puissantes.
Le paradis des communicants
À la différence de la belle Niçoise, la charmante Biarritz possède les vagues de l’océan qui viennent se rompre sur la belle Côte des Basques. La ville surfe sur le mode glisse. La compétition, où le festival selon votre intérêt, du Roxy Jam fait maintenant partie intégrante du calendrier biarrot depuis trois ans et perpétue l’image surf de la ville. Sport d’attente par excellence, car il faut patienter pour que les conditions naturelles, les vagues, soient favorables au déroulement de la compétition, le monde du surf s’est adapté en "comblant les trous" par une multitude d’événements festifs et culturels autour de la compétition sportive. Une manière qui permet aussi de véhiculer la culture "surf magazine", images cartes postales, belles filles, "nice people" (gentille personne), musique consensuelle. Des images à profusion d’un monde parfait aux angles arrondis. Un véritable régal pour les professionnels de la communication. Dès lors rien d’étonnant de voir une multitude de sponsors d’envergure se presser dans l’organisation. Avec en premier lieu, l’organisateur lui-même, Roxy, dont l’intérêt extra-sportif est évident. L’avantage du surf et de ses marques sur beaucoup de sports aujourd’hui : tout le monde joue le jeu et cela à tous les étages, sportifs, artistes, managers, marques,... Résultat, un sport en plein boom et une industrie florissante, un monde qui a réussi le passage de la contre-culture à la culture de masse. Pour le piquant, il faudra sans doute attendre une nouvelle génération de "bad boys" ou "bad girls" au talent aussi grand que leur impertinence.
Vers un duel Ado Curren dans le Pro Junior féminin
Deuxième événement sportif du Roxy Jam de Biarritz, le Pro Junior Féminin. Une compétition de short board (planche courte) réservée aux moins de 21 ans. Enjeu de la compétition, "les deux premières seront qualifiées pour la finale du championnat du monde junior", explique Philippe Malvaux. Outre son rôle dans le Roxy Jam, ce dernier est aussi entraîneur de la fédération Française. Et lors de ce Pro Junior, il suivra tout particulièrement certaines de ses élèves, favorites de la compétition : Pauline Ado, Lee Ann Curren ou encore Alizé Arnaud. L’Hendayaise Pauline Ado est d’ailleurs en pleine forme actuellement. À seulement 17ans, elle vient de terminer 2e du Mister Price Pro de Durban, derrière la Brésilienne Silvana Lima la meilleure surfeuse du monde. Pauline avait auparavant éliminé en demi-finale une certaine Lee Ann Curen.
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