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Le JPB > L'opinion > Tribune Libre 2008-07-11
François-Xavier HELBERT / AGORAVOX
A quoi sert le temps libre ?

L’adoption par l’Assemblée nationale d’un plafond de 235 jours travaillés à l’année pour les cadres relance l’éternel débat sur les 35 heures. Sans entrer plus avant dans une polémique idéologique, depuis dix ans que cette fameuse loi a été mise en place, le paysage du "temps libre" s’est complètement transformé. Comment se caractérise-t-il aujourd’hui ?

Dans le rapport que les gens ont avec leur travail, on distingue, me semble-t-il, au moins deux types de comportements. Il y a d’un côté ceux qui vivent leur travail passionnément car il correspond précisément avec un de leur centre d’intérêt. Puis d’autres qui n’en retiennent que la somme à la fin du mois afin de faire vivre leur passion en dehors. Jusqu’ici ce schéma ne bouscule pas grandement nos idées.

Le temps "professionnel", si l’on s’attache à l’étymologie du terme se traduit par une activité rémunérée. Ce temps est traditionnellement perçu comme contraint car l’activité qu’il renferme est indispensable à la survie de l’homme. A moins de connaître une situation particulière ou d’avoir un statut privilégié, cette activité demeure incontournable. En plus de cela, le marxisme y a introduit un attribut de reconnaissance sociale.

Quant au deuxième temps identifié, et par voie de conséquence libéré, il est souvent caractérisé par le loisir.

Cependant, la frontière entre les deux dimensions ne semble plus aussi étanche aujourd’hui.

Mais que signifie la notion de temps libre aujourd’hui ? A quel usage renvoie-t-il dans nos pratiques collectives ? Se caractérise-t-il uniquement par un temps d’épanouissement par le loisir ? A quelle fin le citoyen d’aujourd’hui utilise-t-il son temps libre ?

Citons deux exemples au hasard tirés du quotidien :

1) la complexité des tâches dans la recherche d’un emploi relève aujourd’hui d’un véritable travail. C’est d’ailleurs en partant de ce constat que Jacques Attali proposait dans son dernier rapport, que toute personne dans ce cas, puisse légitimement bénéficier d’une indemnisation ;

2) l’ouverture du marché des services à la personne favorisés par la loi Borloo a ouvert la possibilité à certaines personnes de travailler pour le compte d’un voisin en plus de son travail traditionnel en se faisant rémunérer par le biais d’un chèque emploi service.

D’autre part, ce découpage des activités humaines est devenu un marché florissant. Depuis la mise en place des trente-cinq heures, on ne compte plus les organismes qui occupent cet espace. Il y a ceux qui proposent des occupations clés en main et ceux qui, usant d’une autre forme de marketing, démocratisent la pratique de différents types d’activités (bricolage, jardinageŠ)

De ce fait, aujourd’hui la donne se trouve complètement bouleversée. D’ailleurs, malgré les importantes critiques qu’il a subies, le temps libre ne s’est jamais résumé à une simple activité de loisirs. Dès le départ, sous l’impulsion du secrétaire d’Etat Léo Lagrange, il a joué et joue plus encore aujourd’hui une véritable fonction sociale.


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