Le débat parlementaire autour des langues "régionales" a connu un nouveau rebondissement mercredi à l’Assemblée Nationale. Quelques jours après le refus du Sénat de voter pour l’amendement ajoutant à l’article 1 de la Constitution "les langues régionales font partie de son patrimoine", l’Assemblée Nationale a contre-attaqué par un nouvel amendement.
Cette fois-ci, à l’initiative de M. Le Fur, député breton, un amendement a été introduit à l’article 75-1 de la Constitution rajoutant l’expression "les langues régionales appartiennent au patrimoine de la France". Bonnet blanc et blanc bonnet, en quelque sorte.
Or, cette fois, la mention susvisée a été introduite dans la partie de la Constitution se référant aux collectivités territoriales, et non dans l’article 1 définissant la République, ce qui a permis un vote positif à l’Assemblée.
Toutefois ce vote ne constitue qu’une étape.Il faudra voir si le Sénat, qui avait fait part de sa crainte concernant "la primauté de la langue française" acceptera ce compromis issu des négociations de couloir et votera le 15 juillet prochain pour l’amendement.