Tour de France - 4e étape
Le double effet Shumacher
·L’Allemand gagne le contre-la-montre de Dijon et s’empare du maillot jaune
L’Allemand Stefan Schumacher a fait coup double hier dans le Tour de France en gagnant la 4e étape, un contre-la-montre de 29,5 kilomètres tracé autour de Cholet, et en s’emparant du maillot jaune de leader.
En cette journée nuageuse, Schumacher a repoussé le grand favori du jour, le Suisse Fabien Cancellara, champion du monde du contre-la-montre, à 33 secondes, pour signer son premier succès dans le Tour. Seulement cinquième de l’étape, Cancellara a été battu également par le Luxembourgeois Kim Kirchen et le Britannique David Millar, devancés de 18 secondes par Schumacher, et par l’Australien Cadel Evans.
Evans le meilleur des candidats au podium à Paris
Sur ce parcours rapide mais plus vallonné qu’annoncé, balayé de temps à autre par des rafales de vent qui ont pu influer sur la hiérarchie, Evans (4e à 27 sec) a réalisé le meilleur temps des candidats déclarés au podium. Il a fait légèrement mieux (7 secondes) que le Russe Denis Menchov, sixième du contre-la-montre et autre bénéficiaire comptable du jour. En revanche, l’Espagnol Alejandro Valverde (22e), le premier maillot jaune du Tour, a cédé plus d’une minute à Evans. Il a fait moins bien que l’Italien Damiano Cunego, distancé de seulement 59 secondes par Evans.
L’Espagnol Carlos Sastre a lui aussi limité l’écart par rapport à la référence Evans, 1 min 16 sec, au contraire d’autres grimpeurs. Car la perte s’est avérée plus lourde pour le Luxembourgeois Frank Schleck (46e), près de deux minutes de retard, et surtout l’Italien Riccardo Ricco, distancé de plus de trois minutes par l’Australien. Romain Feillu, qui portait le maillot jaune, a terminé pour sa part très loin (169e). Tout comme l’Italien Paolo Longo (154e) et l’Américain Will Frischkorn (141e), éprouvés eux aussi par la longue échappée de la veille. Schumacher, euphorique sur le podium, se retrouve leader du Tour avec 12 secondes d’avance sur Kirchen et Millar.
Après la course, le coureur allemand a fait acte de repentance pour ce qui lui est arrivé à l’automne dernier, après sa troisième place du Championnat du monde disputé dans sa région de Stuttgart. Des traces d’amphétamines avaient été retrouvées dans un test sanguin pratiqué par la police après que Schumacher, sous l’influence de l’alcool, eut percuté une grille de jardin avec sa voiture. "Je ne suis pas fier de ce qui s’est passé, je suis une personne publique et je dois donner l’exemple", a reconnu Schumacher qui a été sanctionné en interne par son employeur (Gerolsteiner).
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