Décidément, Jean Grenet a fait si bien le détestable adage selon lequel "les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent".
Sitôt passées les élections, plus de raison de se gêner, il s’est empressé de signer le permis de construire qui dormait discrètement depuis plus d’un an dans les tiroirs de la mairie faisant fi par là même de sa propre parole, des conclusions de l’enquête publique de 2006 et de l’avis exprimé par les riverains du site (voir ci-dessous).
Et pourtant, le nouveau projet, copie à l’identique du premier, comporte toujours un parking souterrain de 160 places sur trois niveaux que Jean Grenet avait déclaré alors "contraire à la politique de la ville". Sans parler de la concertation promise avec les riverains (avant les élections) et qui, bien entendu, n’a jamais eu lieu.
Elus de gauche au Conseil Municipal, nous réprouvons un tel mépris de la démocratie et de la parole publique.
D’autre part, si nous ne contestons pas la vocation de ce site à être reconstruit pour y accueillir des logements et des activités commerciales, il nous paraît primordial que le nouvel édifice respecte mieux son environnement urbain et humain.
Au nom des Bayonnaises et des Bayonnais, nous restons vigilants sur ce dossier comme sur les autres.
La valse en six temps de Jean Grenet:
1) 2005 : un premier projet de permis de construire est déposé. Il recueille l’assentiment de la municipalité mais doit être soumis à une enquête publique.
2) Janvier et février 2006 : l’enquête publique fait apparaître la réprobation générale des Bayonnaises et des Bayonnais venus s’exprimer en nombre sur ce projet.
Le 7 mars 2006, le commissaire enquêteur conclut en rendant un avis défavorable.
3) Face à l’émoi considérable suscité par le projet, Jean Grenet déclare publiquement et de manière péremptoire en Conseil Municipal, le 16 février 2006 : "Je ne signerai pas ce permis de construire".
Il promet en outre, que le projet sera ramené à des dimensions plus modestes (notamment le parking souterrain) et qu’il sera soumis à la concertation des riverains.
4) Mars 2007 : un nouveau permis de construire est déposé dans la plus grande discrétion.
De l’aveu même du promoteur, ce projet est sensiblement le même que le premier "à quelques détails près". Aucune information ni aucune concertation n’ont été organisées pendant les treize mois de son instruction.
5) Février- mars 2008 : la campagne pour les municipales bat son plein. Le candidat Grenet ne souffle mot sur le dossier de l’îlot de la monnaie et nous réserve la première surprise de sa nouvelle mandature.
6) Le 28 avril 2008 : les élections sont passées. Jean Grenet est réélu.
Il signe le permis de construire !!!!
Fin de la valse ?