En 1975, lors de la première édition de la course des Crêtes ils étaient "seulement" 90 courageux à s’attaquer aux 27 km de montagne passant par le Mondarain, l’Atxulai et l’Errebi. Demain, au départ de la 33e édition à Espelette, ils seront aux alentours de 3000 coureurs et 2000 marcheurs. Le succès de la Course des crêtes n’en finit plus de surprendre.

L’événement doit tout autant cet engouement populaire à la beauté du parcours proposé, qu’à l’ambiance festive de l’après-course. Il le doit surtout à l’enthousiasme et à l’imagination des membres bénévoles de l’association Napurrak d’Espelette organisateurs de la Course des Crêtes du Pays Basque. Jamais à court d’idées, ils ont sans cesse, au fil des éditions, fait évoluer la manifestation, cherchant chaque fois à étendre le panel des participants. Au départ, véritable course dédiée aux spécialistes, la Course des Crêtes s’est étoffée d’alternatives pour que chacun et chacune puissent trouver chaussure à son pied. Au 27 km, sont donc venus s’ajouter le 19 km, le 13 km, le 7km et depuis 2007 une marche nordique de 13 km. Un résultat : toujours plus de monde pour l’une des courses de montagne les plus réputées en Europe : classée dans le top 10 des courses en Europe par la revue spécialisée Jogging et des concurrents qui viennent même des Etats-Unis, de Suisse, de Paris,Š

Bien évidemment, le 27 km reste l’épreuve reine sur laquelle repose la réputation de la Course des Crêtes. Avec les trois monts au programme et un dénivelé positif de 1 000 mètres, le parcours roi s’adresse aux spécialistes de la catégorie, aux hommes et aux femmes entraîné(e)s à l’effort sur longue distance. Gabi Etxart, membre fondateur de Napurrak et organisateur de la course, affirme d’ailleurs que "le 27 km des Crêtes correspond au temps de passage du 35e kilomètre d’un marathon sur le plat". Le vainqueur de l’édition 2007, le coureur basque Etxeverria sera candidat à sa propre succession. Il devrait croiser le fer avec l’homme en forme du moment sur ce genre de parcours, Thierry Breuil. Gilles Guichard, sur le podium en 2007, sera aussi un candidat sérieux à la victoire. À moins que la surprise ne vienne du champion de France de semi-marathon, Mohamed Serbouti, qui participera là pour la première fois à une course de montagne.