Euroligue - Quart de finale
La Tau doit passer par la troisième
·Après leur défaite à Belgrade, le Tau doit jouer une troisième manche à domicile jeudi prochain
Sienne a pris le premier billet pour le Final Four de l’Euroligue de basket (à Madrid du 3 au 5 mai) en gagnant à Fenerbahçe 86 à 65, jeudi en quart de finale retour, alors que le CSKA Moscou, surpris dans sa salle à l’aller, a obtenu le droit de disputer une "belle" en s’imposant à Olympiakos 83 à 73. Un match d’appui sera également nécessaire jeudi prochain à Vitoria entre le Tau et le Partizan Belgrade et à Tel Aviv entre le Maccabi et Barcelone.Vitoria a craqué dans la bouillante salle Pionir de Belgrade 76 à 55, comme le Panathinaïkos, champion d’Europe en titre, au tour précédent. Le dernier quart-temps a été terrible pour les visiteurs (22-7). Neven Spahija, l’entraîneur du Tau, s’est rendu à l’évidence et n’a cherché aucune excuse pour justifier la déroute de son équipe à Belgrade jeudi soir. Le technicien a reconnu la supériorité d’un soir du Partizan. Un témoignage réaliste qui met en évidence l’obligation pour les Basques d’élever leur niveau de jeu lors de la troisième rencontre décisive, s’ils veulent décrocher leur billet pour le Final Four de Madrid.
Manque de volonté
"Le Partizan a bien mieux joué, mais ces 21 points de différence ne reflètent pas l’écart réel entre les deux équipes, principalement parce que le trou s’est fait en fin de rencontre", a déclaré l’entraîneur croate, qui a reconnu par ailleurs que son équipe avait manqué de volonté au moment de disputer des duels. "On peut perdre, mais..." ajouta Spahija suivi d’un silence évocateur.Belgrade a dominé Vitoria dans tous les secteurs du jeu, mais le technicien se lamentait particulièrement du mauvais rendement de son équipe dans la raquette adverse : "On a manqué de confiance. Le Tau, en tant que deuxième meilleure attaque d’Europe, n’a pas le droit de terminer une rencontre avec 55 points". Neven Spahija n’a pas voulu se lamenter sur la prestation du corps arbitral contrairement à certains de ses joueurs qui se sont plaints du comportement "agressif" non sanctionné du Partizan. Mais cette "injustice" relevée notamment par Mirza Teletovic peut être la source de la rébellion basque la semaine prochaine à Vitoria pour le troisième et dernier match de ce quart de finale. Et Teletovic est sûr de lui pour cette rencontre décisive : "nous sommes en route et personne ne gagne à Vitoria". Dans le camp adverse, l’entraîneur Dusko Vujovic, estime que "maintenant la pression est sur les épaules du Tau" et il s’attend à une rencontre ouverte à Vitoria. Mais les Serbes sont bien moins à l’aise hors de leur base et le club basque reste largement favori pour se qualifier pour un quatrième Final Four d’affilée.
La réaction de Moscou
Sienne participera pour la troisième fois au Final Four. En 2003 et 2004, les champions d’Italie s’étaient arrêtés en demi-finale. Contraints de batailler à l’aller, ils ont dominé beaucoup plus nettement à Istanbul, grâce notamment à une belle adresse à trois points (13 paniers, dont 4/4 pour l’immense pivot Ksistof Lavrinovic !). Moscou a parfaitement réagi après la claque reçue deux jours auparavant à domicile (74-76). Le vice-champion d’Europe a repassé le costume du super-favori en dominant Olympiakos. Après un premier quart-temps désastreux (-12), le CSKA a renversé la situation, lui aussi grâce à ses shooteurs à trois points, Siskauskas, Langdon et même l’intérieur Smodis marquant chacun quatre paniers primés. Avec ses stars tournant à plein régime, le club moscovite, champion en 2006, est en position de force pour se qualifier pour son 6e Final Four consécutif. Le Maccabi, battu 83 à 74 à Barcelone, devra, comme Vitoria, se remettre à l’ouvrage faute d’avoir pu contrôler un intenable Gianluca Basile. Le meneur italien a inscrit 34 points, dont six paniers à trois points, soit la meilleure performance de sa carrière en Euroligue à 33 ans.
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