Le conseiller général sortant du canton de Baigorri tient à se démarquer de ses adversaires. Porté par la coalition Euskal Herria Bai, Jean-Michel Galant estime qu’il faut de l’ambition pour son territoire à l’inverse de "l’immobilisme" dont ils taxent les autres candidats en analysant leur action au sein de la communauté des communes de Garazi-Baigorri qu’ils dirigent.

"L’action du conseiller général est très liée à ce qui se fait ou ne se fait pas en communauté des communes", a déclaré hier Jean-Michel Galant, accompagné de sa suppléante Chantal Arambel. Il a rappelé à ce titre le "véritable hold-up de la droite revancharde, celle-là même qui s’opposait à l’union des deux cantons de Garazi et Baigorri, qui avait raflé la présidence et les cinq vice-présidences" quand en 2003 l’intercommunalité était quand même née. "Aucune place n’avait été faite aux socialistes et aux abertzale qui avaient pourtant activement participé à cette mise en ¦uvre", a rappelé Jean-Michel Galant. Ce fonctionnement "par copinage" serait responsable selon le conseiller général de la faiblesse de l’évolution économique et sociale du territoire.

"Par exemple, j’avais mis sur la table en 2003 le dossier de la zone artisanale d’Ossès avec la proposition d’acheter le terrain en question. Le village d’artisans a été inauguré au printemps dernier soit quatre ans plus tard. En 2006 encore, la communauté des communes n’avait même pas signé le sous-seing privé avec le propriétaire du foncier alors que le prix était déjà négocié et que tout aurait pu aller très vite", a rapporté Jean-Michel Galant. "Ce manque d’ambition est déplorable. Cela note du peu de conviction de l’exécutif vis-à-vis de ce projet et de bien d’autres. A l’heure où l’on devrait être à constituer des réserves foncières et à parier sur l’avenir, l’intercommunalité tente de répondre au cas par cas aux demandes des artisans", a souligné le conseiller général sortant.

Jean-Michel Galant entend "clairement se démarquer" de cette attitude qui est celle de ses adversaires aux cantonales de par leur fonction à la tête de la communauté des communes de Garazi-Baigorri.

"Par ailleurs, on me présente comme l’abertzale à exclure. Qu’est-ce que cela veut dire? Ce territoire a besoin de tout le monde. Moi je veux travailler avec les autres et pas exclure qui que ce soit", a affirmé l’élu de la coalition Euskal Herri Bai.

Il a aussi évoqué plusieurs dossiers sur lesquels il a marqué sa différence avec trois candidats de droite qui s’opposent à lui. "Le Pays Basque a besoin d’une organisation différente et d’une prise en charge spécifique", a estimé J-M. Galant. Il a montré son soutien à l’initiative de Batera où 32000 signatures ont été réunies pour demander un référendum sur la question du département basque, soutien aussi au travail de Laborantza Ganbara et opposition au projet de transnavarraise.

Il a aussi souligné la nécessité de "soutenir les spécificités du Pays Basque" pour en faire des "atouts de développement".

J-Baptiste Lambert et Jacques Irumé soutenus pas la majorité départementale UMP-UDF, Jacques Etchandy appartenant au MoDem ainsi que le socialiste Beñat Minondo sont aussi candidats sur le canton de Baigorri.