Le projet de transnavarraise n’est pas mort, affirment les socialistes navarrais qui ajoutent même être en mesure de débloquer la situation. Les propos tenus lundi devant la presse par Roberto Jimenez, porte-parole du groupe socialiste au parlement navarrais et par Carlos Chivite, secrétaire général du Parti Socialiste de Navarre (PSN) avaient pour but de rendre compte de la rencontre, le 30 janvier dernier, entre les socialistes navarrais et le vice-président du Conseil régional, le socialiste Jean-Louis Carrère, à Hagetmau (Landes).

Une occasion également pour le PSN d’attaquer frontalement l’UPN de Miguel Sanz qui n’a pas réussi à mener ce projet à bien après la décision du Conseil général des Pyrénées-Atlantiques d’abandonner la partie. "Face au pessimisme véhiculé par l’UPN selon lequel il n’y a pas de possibilité de débloquer ce dossier, le PSN est en mesure de dire que ce n’est pas le cas et qu’il y a, de l’autre côté des Pyrénées, des personnes au pouvoir important qui ont également la volonté de débloquer" le projet de voie transpyrénéenne Pampelune-Orthez, a déclaré Roberto Jimenez. Et d’affirmer que Jean-Louis Carrère, vice-président du Conseil régional est de ceux-là. "Il a la volonté de débloquer la situation et il faut dire clairement à l’UPN qu’il n’a pas rempli son devoir, qu’il ne s’est pas adressé aux bons interlocuteurs, ou que l’interlocuteur à qui il s’est adressé n’était pas fiable", a appuyé le porte-parole du groupe socialiste.

Allant jusqu’à avancer que Jean-Louis Carrère pourrait être le prochain président de la région après les scrutins de mars, Roberto Jimenez a affirmé que "le PSN et le parti socialiste français sont en mesure de débloquer le dossier" de la transnavarraise. "L’Aquitaine et une bonne partie de la Communauté forale présentent de grandes similitudes au niveau identitaire, culturel et social. Nous sommes voisins, nous devons nous comprendre. Les Pyrénées ne doivent pas être un point de séparation mais de rencontre", a argumenté le PSN.

Il a ajouté que les vallées navarraises réclament "un effort plus grand en moyens sociaux et économiques parce que ce sont effectivement des zones qui ont des difficultés". Les socialistes voient dans "l’autoroute" une "opportunité vers l’Europe, vers l’Aquitaine et vers les Pyrénées navarraises". Considérant cette voie très importante pour la connexion entre la France et l’Espagne, le secrétaire général du PSN Carlos Chivite a souligné que sa réunion avec Jean-Louis Carrère avait pour objectif de "poser les bases pour ouvrir la voie et démolir les barrières (...) pour que dans un délai très court, ce projet soit une réalité".

A savoir maintenant si les socialistes au pouvoir au Conseil régional, qui ont toujours manifesté leur refus de financer la transnavarraise, ont la même lecture de la réunion d’Hagetmau que leurs loquaces homologues navarrais.