Dopage - Affaire Iban Mayo
La contre-expertise sera réexaminée
·Selon l’UCI et à l’inverse de la Fédération espagnole, le dossier Iban Mayo n’est pas encore clos
Le dossier Iban Mayo n’est pas encore totalement fermé. La contre-expertise du prélèvement du coureur, dont l’échantillon A avait révélé la présence d’EPO, ne s’est pas avérée négative et n’est même pas terminée, à l’inverse de ce qu’avait indiqué lundi la Fédération espagnole de cyclisme, a annoncé hier l’Union cycliste internationale (UCI). "L'échantillon B n’est pas négatif", a indiqué Anne Gripper, responsable antidopage de l’UCI en marge du sommet sur le dopage dans le cyclisme à Paris.
Lundi, la Fédération espagnole avait classé sans suite le dossier pour dopage visant le Bizkaitar Iban Mayo, contrôlé positif lors du dernier Tour de France, la contre-expertise s’étant avérée "négative", avait-on appris auprès d’elle et de l’avocat du coureur. La RFEC "a communiqué" à Mayo que "la contre-expertise s’est avérée négative et que par conséquent le dossier est classé", avait déclaré l’avocat d’Iban Mayo, José Rodriguez. La Fédération espagnole avait confirmé l’information, indiquant qu’il y avait eu "une erreur dans l’analyse du premier échantillon".
"L’échantillon s’est révélé illisible par le laboratoire de Gand (Belgique) -dans lequel l’analyse a été délocalisée en août en raison de la fermeture du laboratoire de Châtenay-Malabry qui avait analysé le A- et a été retourné à Châtenay. Pour l’UCI, le cas n’est pas clos", a toutefois rétorqué l’instance majeure du cyclisme. Mme Gripper a expliqué que les méthodes appliquées en France -pour l’échantillon A- et à Gand n’étaient pas les mêmes. La méthode utilisée par Gand n’a pas permis de tirer de conclusion, ce qui a conduit l’UCI à faire rapatrier à Châtenay-Malabry le reste de l’échantillon B "il y a cinq à six semaines".
L’UCI va désormais signifier à la RFEC son désaccord avec le classement du dossier et lui demander des explications sur cette décision. Ensuite, selon Mme Gripper, Iban Mayo (Saunier-Duval), 30 ans, devra faire savoir s’il entend envoyer un représentant pour assister à la suite de la contre-expertise qui sera pratiquée à Châtenay-Malabry.
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