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Le JPB > Sujet à la une 2007-10-24
Batera engage son sprint final pour obtenir 16 000 signatures
·La plateforme souhaite obtenir les 16 000 signatures qui manquent avant la fin février 2008

La campagne de recueil de signatures pour la mise en place d’une consultation sur la partition du département des Pyrénées-Atlantiques touche à sa fin. La plateforme Batera engage son "sprint final" afin d’obtenir le dernier tiers des signatures nécessaires. À ce jour, la barre des 30 000 signatures a été atteinte, mais il en manque 16 000 autres afin d’arriver à l’objectif fixé : 46 000 signatures qui correspondent à 10% du corps électoral du département, seuil qui devrait permettre la saisie du Conseil Général sur le sujet, selon Batera.

La plateforme se fixe donc un dernier délai, au 28 février, veille des élections cantonales et municipales prévues au mois de mars prochain. À cette fin, ils souhaitent organiser le dernier recueil de signatures en s’organisant comme un GFA,

"Nous lançons une souscription type GFA. Les 16 000 signatures manquantes ont été divisées en 320 lots de 50 signatures. 1 lot étant l'équivalent du nombre de signatures obtenues en moyenne sur une journée" explique Panpi Dirassar coordinateur de Batera. "Toute personne pourra s'engager individuellement sur un ou plusieurs lots. Mais ces engagements pourront aussi se faire au niveau d'une association, d'un village, d'un canton, d'un comité, d'un club sportif" explique-t-il. Par ailleurs, l'obtention de ces signatures pourra se faire lors des journées signatures organisées par Batera sur le BAB, les 3 et 4 novembre à Lurrama, le 17 novembre, le 15 décembre, le 19 janvier et le 16 février ou à la convenance de chacun, le but étant qu'au 28 février -au plus tard, les 50 signatures de chaque lot soient créditées au compteur de Batera. "Pour les personnes ne pouvant s'engager sur un lot de signatures, nous proposons une participation par un soutien financier de 50 euros pour financer la campagne" a-t-il précisé.

"Les 29 000 signatures de juin dernier ont véritablement eu un impact important sur la campagne des élections législatives. La consultation sur le département Pays Basque y est devenue un thème incontournable et tous les candidats ont dû se prononcer. Ce qui nous a valu de nouveaux positionnements favorables de la part de 18 candidats" a souligné André Darraidou, élu ezpeletar, par ailleurs président du Biltzar des Maires. Afin de maintenir "ce rapport de force et de peser sur les prochaines échéances municipales et cantonales, il nous paraît évident de dynamiser la campagne de 46 000 signatures les cinq prochains mois". "Imaginons l'impact de 46 000 signatures obtenues quasi uniquement sur le territoire du Pays Basque !" s’est-il exclamé.

"Les cinq prochains mois seront sans doute les plus importants de la campagne. Quoi qu'il arrive, la campagne des 46 000 signatures lancée deux années auparavant sera à son apogée le 28 février 2008 prochain" a assuré Panpi Dirassar.

"Choquant"

L’ancien maire d’Espelette a rappelé que sur les 30 000 signatures déjà obtenues, 29 000 l’ont été en Pays Basque, ramenant ce chiffre à la France, soit 3,5 millions de personnes. "C’est plus de 20% en Pays Basque. On ne peut pas comprendre comment les autorités ne s’intéressent pas à cette demande populaire. C’est même choquant que nos grands élus n’y portent pas attention" a-t-il commenté.

Sauveur Bacho, président de l’association des élus pour un département Pays Basque a pour sa part rappelé la démarche démocratique qui consiste à interroger la population sur leur point de vue favorable ou contraire à une question qui les concerne directement. "Que l’on soit pour ou contre la partition n’a pas d’importance à ce stade, le tout c’est de signer une pétition pour réclamer que la question soit tranchée" a rappelé Pierre Pedrosa adjoint au maire du Boucau. Christine Bessonart, maire de Saint-Pée a pour sa part rappelé "la force et le dynamisme" du mouvement engagé autour de Batera, "que l’on ne parviendra pas à étouffer". Claire Selan, a enfin rappelé que son syndicat la CFDT s’est scindé en deux dès 1981, et que le syndicat ne se porte que mieux. Jean-Pierre Menjucq conseiller général d’Oloron a également participé à la conférence de presse de Batera hier à Espelette.



"Plus que jamais, un département Pays Basque"
Pour les responsables de Batera, le fait qu'un grand nombre de services publics comme la CAF, les tribunaux, l’URSSAF, pompiers, bureaux de poste soient "menacés", "démontre plus que jamais la pertinence et la nécessité d'un département Pays Basque".

Sauveur Bacho maire d’Arbérats s’est élevé contre les propos de Jean Grenet, estimant que le Pays Basque n’a rien gagné en perdant les tribunaux de Biarritz et de Saint-Palais. "Si nous avions eu un Conseil Général du Pays Basque, je ne crois pas que la désertification organisée des services publics en milieu rural aurait été si simple" a-t-il remarqué. De plus, pour André Darraidou, c’est le dynamisme créé autour de la campagne de signatures de Batera qui a empêché que même le tribunal de Bayonne soit gommé par la ministre de la Justice, se faisant l’écho d’avocats du barreau de Bayonne qui lui ont transmis ce message.

Pour Jean-Michel Galant, conseiller général de Baigorri, en revanche, chaque séance plénière du Conseil Général à Pau, le convainc davantage du besoin d’un département Pays Basque. "Ce sont des moments particulièrement difficiles à vivre. Je me rends compte que certains dossiers très importants pour le Pays Basque sont complètement ignorés, volontairement ou involontairement, par les élus. Quand vous constatez qu’un élu du Conseil Général ne sait même pas ce que c’est qu’une ikastola, vous vous demandez vraiment quelle politique peut être menée par cette institution" a-t-il souligné. "Plus que jamais, nous avons besoin d’un département Pays Basque" a-t-il conclu.

"La route sera longue, il y aura des hauts et des bas, mais nous réussirons" a assuré Michel Berohocoirigoin président de Laborantza Ganbara, prenant l’exemple sur l’institution qu’il préside.



Fillon renvoiela balle à MAM
Au lendemain des élections législatives, Batera a interpellé le Premier ministre au mois de juin dernier, sur l’organisation d’une consultation à propos de la partition du département des Pyrénées-Atlantiques. François Fillon a renvoyé la balle au ministre de l’Intérieur, Michèle Alliot-Marie. Voici le courrier adressé par son chef de cabinet à Batera.

Monsieur,

Vous avez fait part au Premier ministre de votre souhait que soit organisée une consultation publique sur la création d'un département Pays Basque.

Monsieur François Fillon a pris note de votre démarche et des arguments qui la motivent. Il m'a chargé de signaler votre courrier à Madame Michèle Alliot-Marie, ministre de l'Intérieur, de l'Outre-mer et des collectivités territoriales, en lui demandant de vous tenir directement informé de la suite qui sera réservée à ce dossier.

Je vous prie de croire, Monsieur, à l'assurance de mes sentiments les meilleurs.

Franck Robine

- Chef de Cabinet -


 
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