13-10-2007 Sylvestre Huet
Le père Nobel Vert
L’ex-numéro 2 américain reçoit le Prix Nobel de la paix pour son action en faveur de la planète, relayée par son documentaire "Une vérité qui dérange".
Il y avait peace and love, il y aura paix et climat. Le raccourci sémantique osé vendredi par le comité Nobel a le mérite de la clarté : les relations internationales du XXIe siècle seront marquées - au fer rouge ou par un baume apaisant - parce que les Etats et les citoyens décideront de leur avenir climatique. Un choix d’autant plus net que le jury ne s’est pas contenté d’adouber un chevalier de la paix incarné en la personne d’Al Gore, l’ex-futur président des Etats-Unis.
En décernant son prix au Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (Giec), c’est tout une communauté scientifique qui est remerciée d’avoir su alerter l’humanité du danger qu’elle courrait dès lors que son savoir lui a paru assez solide pour le faire. S’il n’existe aucun Nobel de géoscience, susceptible de récompenser un climatologue - lequel d’ailleurs, tant ce grand ¦uvre est collectif - celui de la paix vient souligner à quel point la thématique paix-guerre a fait irruption dans le dossier climat, explique Stéphane Hallegatte, chercheur à Météo France. La prise de conscience de la nécessité de penser les relations internationales dans un cadre climatique bouleversé explique la (presque) unanimité des chefs d’Etat et responsables politiques à saluer le Nobel 2007 (...)
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