Coupe d’Europe - 2e journée
Les Biarrots pile dans le tempo
·Avec deux victoires sur deux et dix points sur dix possibles, les Basques affichent une forme européenne des plus prometteuses
Malgré le brouillard matinal, le soleil brille du côté d’Aguiléra depuis que le Biarritz Olympique a attaqué la compétition européenne. Et pour cause, à l’image des précédentes saisons, les hommes de Delmas et Lagisquet ont profité de la Coupe d’Europe pour véritablement lancer leur machine impitoyable. Pour l’heure, ce sont les Anglais de Northampton et les Italiens de Parme qui ont fait les frais de la révolte biarrote. Après la belle victoire arrachée à Aguiléra, les supporteurs attendaient une confirmation face à la plus faible équipe de la poule 6. Le BO n’a pas failli. Victoire et bonus le mettent en tête de groupe, on ne peut mieux placé pour terminer cette phase en leader et assurer ainsi un quart de finale dans le stade fétiche d’Anoeta. Mieux, vu le déroulement des événements et sans vouloir trop s’avancer, les rouge et blanc pourraient bien caracoler en tête de toutes les poules et hériter ainsi d’un adversaire de moindre renommée, toujours en théorie, sous réserve d’une quelconque surprise que la Coupe d’Europe offre habituellement.En Italie, après un début de match hésitant suite à l’entrée en matière des locaux, les Biarrots ont par la suite pris la rencontre par le bon bout ; parfaitement emmenés par leur buteur Dimitri Yachvili, élu homme du match, les Basques ont inscrit la bagatelle de 7 essais, assurant le point de bonus et soignant leurs statistiques offensives. Dimitri Yachvili, avec deux essais, quatre transformations et une pénalité, a à lui seul inscrit 21 points. Il était raisonnablement satisfait de la prestation du groupe : "Les Italiens ont tout lâché d’entrée alors que nous étions en demi-teinte. Ensuite on a su se reprendre, marquer les points et aller décrocher le bonus, ce qui était notre objectif. On a retrouvé l’agressivité nécessaire pour les contrer là où justement ils nous avaient surpris. On peut être satisfaits. Ces deux victoires successives nous font du bien".
Delmas satisfait
Une analyse partagée par l’entraîneur des avants Jacques Delmas, qui n’a pas hésité à souligner le comportement de ses joueurs après un début difficile : "Après une première mi-temps un peu insipide, où on a manqué d’application malgré notre présence sur les impacts, on a montré une belle réaction. Il fallait de la patience. On a recadré pour aller chercher le résultat. Après Northampton, on savait qu’il y aurait une décompression avec, dans le cas présent, le retour de nos vieilles habitudes (...). On sait se remettre en question. En plus on a pu faire du coaching pour donner du temps de jeu et on n’a pas de blessé. Face à Montpellier, on devrait continuer à faire tourner. Aujourd’hui, un joueur comme Gonzalo Padro a beaucoup participé à la construction du jeu. C’est une bonne chose aussi". Et c’est vrai que chez les grandes écuries, la remise en question est permanente, tout comme le coaching. Sans se concéder le moindre répit, même à Parme, les entraîneurs du BO pensaient déjà au championnat du week-end. Car en plus de la Coupe d’Europe, le BO ne compte surtout rien lâcher en top 14. À double titre cette fois-ci puisque le rendez-vous contre Montpellier, samedi prochain, sera un nouveau test : histoire de savoir si effectivement, ce BO a les capacités de transférer son rugby européen à un championnat où le rythme de croisière n’a pas été encore trouvé. D’autant que les coaches laisseront au repos les internationaux.
Le Biarrot damien traille garde l’ouverture
Pierre GALY
Le Comité de sélection, réuni hier à Marcoussis, a confié le poste de demi d’ouverture de l’équipe de France au Biarrot Damien Traille, habituel centre, pour affronter la Nouvelle-Zélande lors du premier test-match, le samedi 11 novembre à Lyon. En l’absence de Frédéric Michalak, blessé, Damien Traille, 45 sélections, portera le maillot n.10 face aux All Blacks, comme lors de la victoire (36-26) en Afrique du Sud, le 26 juin.
Mieux ! Il pourrait être dispensé du roulement envisagé lors des deux matches suivants disputés au Stade de France : face aux All Blacks le 18 novembre au Stade de France, et face à l'Argentine le 25 novembre. "On va essayer de lui faire jouer un maximum de matches à ce poste", a promis l’entraîneur Bernard Laporte.
Les candidatures de Benjamin Boyet (Bourgoin) et Lionel Beauxis (Stade Français) ont à peine été évoquées, alors qu’un éventuel retour de Frédéric Michalak pendant la série de test-matches semble très hypothétique. Et c’est un autre centre, Yannick Jauzion qui fera office de doublure de Traille au poste d’ouvreur.
En attendant, Jauzion devrait être associé au centre à Florian Fritz, avec Aurélien Rougerie et Christophe Dominici pour ailiers, et Julien Laharrague comme arrière.
Par ailleurs, le groupe, au sein duquel 15 des 22 joueurs victorieux en Afrique du Sud conservent leur place, enregistre le grand retour du n.8 de Clermont, Elvis Vermeulen, dont la 3e et dernière sélection remonte à juin 2003. "Elvis a beaucoup travaillé. Il s’est donné les moyens de revenir", a souligné Bernard Laporte.
Surtout, Vermeulen présente un profil de perforateur que cherche désespérément le XV de France après les "échecs" de nombreuses expériences (Labit, Chabal...). "Il postulera uniquement en n.8, a précisé Bernard Laporte. Cela nous permettra d’avoir une troisième ligne complémentaire, avec un perforateur, un sauteur en touche comme Julien Bonnaire et un gros plaqueur, comme Rémy Martin ou Thierry Dusautoir".
Cette option ferme pour l’instant la porte à deux cadres historiques, Olivier Magne, 87 sélections, et Serge Betsen, 49 sélections. Imanol Harinordoquy est lui blessé comme Yannick Nyanga, alors que Thomas Lièvremont vient tout juste de retrouver les terrains après une longue indisponibilité.
Bref ! la concurrence s’annonce très sévère en troisième ligne jusqu’à l’annonce, le 3 août 2007, de la liste des 30 joueurs retenus pour la Coupe du monde.
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