Le Conseil général prêt à s´investir pour un tram-train Bayonne-Garazi
·Bernard Auroy suggère que la ligne Bayonne-Garazi actuellement propriété de RFF revienne à une société mixte
Le canton d’Ustaritz à l’honneur
Non, ce n’est pas parce que le canton est renouvelable
dans moins de deux ans que le Conseil général y a organisé sa Commission
permanente assurent Jean-Jacques Lasserre et Bernard Auroy ‹"un canton sur deux
est renouvelable, et à la dernière commission décentralisée c’était un canton
non renouvelable" explique le premier. C’est néanmoins par une conférence de
presse que les actions aidées par le Département dans tous les domaines y ont
été valorisées. Et d’abord celles confirmant l’adage synthétique qui veut qu’un
Conseil général c’est les routes plus l’aide sociale. En 2005 près de 1,2 M¤ a
été investi pour améliorer les routes du canton, dont le rond-point d’Herauritz
et la mise à 2x2 voies entre Herauritz et Kapito Harri, et près de 1,3 M¤ en
2006. Autre mode de relation, la couverture du canton en haut-débit y a été
soulignée, avec l’annonce de la disparition des "zones blanches" en 2007.
Jean-Jacques Lasserre va provoquer une réunion entre tous les acteurs institutionnels intéressés par l’avenir de la ligne ferroviaire Bayonne-Garazi. Le président UDF du Conseil général l’a annoncé hier à Ustaritz, avant la tenue de la Commission permanente, aux côtés du maire et conseiller général UDF Bernard Auroy à qui il a attribué la paternité de l’idée d’en faire une liaison interurbaine efficace. Soit, éviter ce que chacun peut constater tous les jours à Maignon aux heures de pointe.Le Département en tant que tel intervient et prend la main sur un dossier où la décrépitude de la ligne a suscité inquiétudes, alertes et mobilisations dont une pétition des usagers. Le n°2 du Conseil régional qui exploite la ligne avec ses TER, Jean-Louis Carrère, avait souligné au JPB à son adresse que rien ne l’interdisait. Jean-Jacques Lasserre a ainsi confirmé que le conseil général "a la responsabilité sur les transports interurbains". Ajoutant aussitôt que la Communauté d’agglomération du BAB disposait de celle "sur les transports urbains". L’élu de Bidache entend donc réunir autour de la même table, Conseil général, CABAB, Conseil régional, Réseau ferré de France (RFF, propriétaire des lignes) et SNCF (qui laisse l’exploitation de la ligne à la Région). J.-J.Lasserre entend soumettre une proposition de création d’une ligne "tram-train": un "dispositif hybride" dont le terme de Œtram’ renverrait moins à l’idée d’un tramway qu’à celle d’un mode de transport urbain dont la compétence revient à la CABAB, tandis que le Œtrain’ évoque la liaison interurbaine. La vétusté de l’équipement est tel, qu’au printemps, les trains ont été contraints d’y réduire encore leur vitesse ce qui a provoqué la colère de la Région est la relance du débat public sur l’avenir de la ligne. Et l’investissement demandé pour une remise en état, considérable. RFF l’estimerait à plus de 100 millions d’euros. Somme que cette société ne semble pas prête à injecter. Bernard Auroy en convient, "RFF n’a pas les moyens" ou les prédisposerait plutôt pour une nouvelle ligne à grande vitesse. Face à la difficulté d’obliger RFF à investir, le premier magistrat d’Ustaritz suggère que celle-ci cède la ligne à une SEM (Société d’économie mixte). En attendant, B.Auroy assure que la municipalité prépare cette future liaison cadencée, car "nous sommes en train d’acquérir les terrains à proximité de la gare pour les transformer en futurs parkings".
|