37 personnes ont trouvé la mort dans les prisons et sur les routes de prisons
La famille tout comme l’association des familles des prisonniers politiques basques ainsi que Batasuna ont mis en doute la "version officielle" autour du décès d’Igor Angulo, retrouvé mort dans sa cellule, à la prison de Cuenca (Espagne) lundi dernier. Etxerat a demandé aux différents partis politiques de mettre un terme aux "corridors de la mort" faisant référence aux prisons françaises et espagnoles, mais également aux longs trajets que les familles doivent faire pour rendre visite à leurs proches, à l’origine d’une dizaine de décès ces dernières années. Au total ce sont 21 militants qui sont morts dans les geôles de l’Etat français et espagnol, et 16 membres de familles de prisonniers ou proches qui ont trouvé la mort sur les routes.
L’autopsie d’Igor Angulo a été réalisée hier, mais les résultats ne seront communiqués que dans un mois, ceci augmentant encore les soupçons sur le dossier.
Le gouvernement central ayant interdit tout hommage au militant décédé, l’Ertzaintza a fait les pires difficultés mercredi pour que le corps du jeune Bizkaitar puisse être enterré. Hier, un des frères de la victime, a traité de "mercenaires à la solde du PNV" les services de la police autonome qui les ont empêchés de rendre un dernier hommage à Igor Angulo.
Pour sa part, Batasuna a tenu un rassemblement devant le Consulat d’Espagne à Bayonne. Derrière la banderole où l’on pouvait lire "aujourd’hui Igor, hier Oihane, UMP, PSOE hiltzaileak", Xabi Larralde a fustigé la politique pénitentiaire criminelle.
Plusieurs rassemblements sont prévus ce soir à 19 heures à Saint-Jean-de-Luz, Bayonne et Saint-Jean-Pied-de-Port.
Par ailleurs, loin de remettre en cause la politique pénitentiaire espagnole, le tribunal pénal a décidé hier d’appliquer la jurisprudence créée autour du prisonnier bayonnais Unai Parot, aux autres prisonniers basques accusés dans des affaires de ETA et condamnés à plus de trente ans de prison, supprimant toutes les réductions de peines.
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