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Le JPB > L'opinion > Tribune Libre 2006-02-08
Xabi COMETS / Président de l’association Pour une campagne Propre
Commentaires de la dernière réunion de Bil ta Garbi

N otre association est choquée par la manière avec laquelle le syndicat essaie de manipuler l’opinion publique, les élus et vous, médias.

En effet, cette réunion, à laquelle nous étions présents, ne nous apporte aucune nouveauté :

Bil ta Garbi recherche toujours, comme cela a toujours été prévu, deux sites d’enfouissement des déchets en zones intermédiaire et intérieure, soit 2 en milieu rural ! 12 sites sont toujours étudiés et le choix final doit avoir lieu à la fin du premier semestre. Il n’y a rien de nouveau !

La CABAB dit prendre ses responsabilités en acceptant un centre de stabilisation et de tri dont l’installation était, depuis le début, prévue sur la zone "côtière" (Mouguerre et Briscous sont étudiés par la SOGREAH). Cet équipement emploiera 30 personnes sur 3 ha. Quel effort ! Là aussi rien de nouveau sauf que les élus du BAB se "couvrent" !

La côte dit avoir trouvé une solution pour le traitement des déchets qu’elle produit. Le tri et les emplois sur le BAB et l’enfouissement sur "seulement" 40 à 50 ha à Hasparren, Labastide-Clairence ou Bardos qui, à notre connaissance, sont des communes plus rurales et agricoles que côtières et urbaines !

Nous sommes d’ailleurs surpris que Bil ta Garbi scinde le syndicat Garbiki (canton d’Hasparren) en deux parties et que comme par hasard la partie qui possède deux sites d’enfouissement (Lucq et Lamarka) soit récupérée dans la zone ouest ­ côtière !

M. Iriart s’est engagé à créer deux zones : ouest (côte plus la moitié du canton d’Hasparren). Pourtant, l’article 2 des statuts du syndicat Bil ta Garbi nous dit : "Le syndicat mixte peut décider, dans la limite des capacités disponibles sur ses équipements et services, d’assurer des prestations au profit de tiers ou de collectivités non adhérentes.

Le syndicat mixte peut décider,... "d’établir des partenariats avec les collectivités voisines". De plus, M.Iriart nous dit dans la presse que "rien ne dit qu’un jour, nos futures installations ne soient pas obligées(!) d’accueillir des déchets des départements voisins".

Vous comprenez pourquoi nous avons bien du mal à croire que le futur centre d’enfouissement de la zone Est ne recevra "que" les déchets de l’intérieur. Nous sommes d’autant plus inquiets que les sites du Pays Basque intérieur et Béarn se trouvent en plein milieu du département (à une heure de Pau et de Bayonne !). Ce ne sont que des mensonges, le syndicat essaie de nous berner et ne nous apporte aucune garantie quant à l’origine des déchets qui finiront leur vie dans ces CET !

Le syndicat n’a pas abordé certains points cruciaux :

Nous avons demandé l’arrêt immédiat de la recherche et de l’étude de sites dans les communes et communautés de communes qui s’y opposent. M. Iriart s’y était engagé :pas de réponse !

Le retrait de la communauté des communes d’Amikuze n’a pas été proposé alors qu’il a été voté par une immense majorité des élus d’Amikuze. Cela ne nous étonne pas, vu que la moitié des sites d’enfouissement étudiés par Bil ta Garbi se trouve dans le canton de Saint-Palais !

Il n’a jamais été évoqué de quelle manière ils veulent nous prendre la terre nécessaire à ces fameux centres d’enfouissement de "seulement" 50ha (environ 130 terrains de foot!). Nos agriculteurs en ont besoin pour vivre !

Bil ta Garbi veut culpabiliser et diviser les élus et la population de l’intérieur et les obliger à appliquer les solutions qu’ils ont choisies pour nous.

Quelques réflexions :

Nous proposons aux nombreux élus pro-enfouissement de se réunir et de proposer des sites sur le territoire de leur commune ou collectivité puisqu’ils jugent que c’est la meilleure solution et que c’est celle qu’ils ont choisie.

Il est honteux que l’Amikuze se retrouve avec la moitié des sites étudiés sur son territoire alors qu’elle a été la seule collectivité à ne pas choisir l’enfouissement.

Le BAB n’est-il pas capable de trouver un site de "seulement" 50 ha pour enfouir des déchets vu que l’enfouissement est la solution qu’il préconise. Bayonne est en train de créer un espace vert de 300 ha et Anglet possède des dizaines d’ha de forêt à Chiberta !

Nous sommes surpris par l’intérêt soudain que Bil ta Garbi porte aux économies de transport alors que la majorité de ses membres a voté, le 14 décembre, la fermeture de Bacheforès et le transfert des déchets à 250km, sur le site de Lapouyade !

Bil ta Garbi nous parle d’économies. N’aurait-il pas été plus économique de remettre Bacheforès aux normes, pur un coût avoisinant les 6 millions d’euros que d’envoyer des déchets en Gironde pour un montant estimé à 40 millions d’euros? (Source : délibération de Bil ta Garbi). Nous vous rappelons qu’il s’agit de l’argent du contribuable, donc du nôtre !

Il est scandaleux que la SOGREAH ait contacté, par téléphone, quelques maires pour leur insinuer que leur site possédait quelques critères qui ne seraient pas favorables à l’installation d’un CET. Le but de cette man¦uvre est bien sûr de "calmer" quelques élus et de diviser la population. C’est la transparence absolue dont se targue Bil ta Garbi !

M. Iriart a affirmé qu’il n’était pas au courant (!) et qu’il "ne fallait absolument pas tenir compte de ce qu’avait dit la SOGREAH et que seul le syndicat allait choisir les sites". M. Carrère, directeur de Bil ta Garbi, a lui affirmé que "ces avis ne préjugent en rien de la décision du comité syndical". On peut se demander alors quel était le but de ces man¦uvres...

Nos revendications et propositions

Nous rappelons que notre association refuse catégoriquement la solution de l’enfouissement des déchets et des ordures. Cette solution est, à notre avis, la moins gérable, la plus destructrice au niveau environnemental, la plus pénalisante au niveau de l’emprise foncière qui permet à plusieurs agriculteurs de vivre et elle donnerait à coup sûr une image déplorable à la commune et au canton qui recevraient une telle décharge à ciel ouvert.

Nous demandons l’arrêt immédiat et officiel de la recherche et de l’étude de sites dans les communes et les collectivités qui s’y opposent. M.Iriart s’y est engagé, qu’il tienne parole !

Nous demandons la mise en place de moyens afin de créer un tri efficace, qui est indispensable quel que soit le mode de traitement retenu.

Nous demandons l’arrêt immédiat de la démarche "tout enfouissement" car seules les techniques d’incinération et d’enfouissement ont été étudiées. Toutes les techniques de traitement des déchets n’ont pas été étudiées et certaines ont été écartées trop vite. C’est ce qu’affirme le président du Conseil Général qui, rappelons-le, est responsable du plan départemental du traitement des déchets. De nombreux élus ont, depuis, rejoint cet avis.

Les élus de la côte exigent que l’on prenne nos responsabilités en appliquant la solution qu’ils nous ont choisie. Nous leur répondons que nous, habitants et élus de l’intérieur, nous voulons être responsables du traitement de nos déchets mais également du choix du mode de traitement qui nous semble plus opportun et le mieux adapté à notre mode rural qui est totalement différent du monde dans lequel ils vivent.

Nous demandons donc une étude pertinente de tous les modes de traitement des déchets.

Nous exigeons que la population soit informée et surtout consultée.

Si Bil ta Garbi ne veut pas entendre nos revendications, nous leur demandons d’accepter le retrait de l’Amikuze du syndicat Bil ta Garbi car nous estimons qu’il vaut mieux avoir un souci à traiter nos déchets que ceux des autres ! Nous vous rappelons que l’Amikuze ne produit que 1,5 % (2 000 T/ an) du volume des déchets traités par Bil ta Garbi et que nous disposons de nombreux outils de traitements modernes à proximité du canton de Saint-Palais et des cantons de l’intérieur (Mourenx et Pau).

Tous ensemble, élus, population, associations du Pays Basque intérieur, du Béarn et du monde rural, nous refusons l’implantation d’un centre d’enfouissement qui sacrifierait notre environnement, notre agriculture, notre qualité de vie et notre patrimoine !


 
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