Saint-Jean-de-Luz - Donibane Lohizune
La montée au filet de l’opposition abertzale sur le tennis de Chantaco
·Les élus d’Herri berri dénoncent le financement d’équipements de tennis au profit d’un privé
Echanges de balles assez vifs vendredi soir au conseil municipal. La partie concernait la rénovation et le transfert des équipements de tennis de Kexiloa (à l’entrée nord de la ville) vers la plaine de Chantaco. Que les cours actuels soient vieillissants, personne ne le conteste. À la différence de la délibération adoptée vendredi par la municipalité de financer à hauteur de 1,2 million d’euros en 2006, la rénovation de sept cours de tennis en terre battue, d’en couvrir deux autres, et de construire un Club house sur la propriété privée de Chantaco appartenant à la famille Lacoste.Par un bail emphytéotique de 30 ans, la mairie versera un loyer annuel de 10000 euros, en sus des équipements, à cette dernière. Peio Etcheverry-Ainchart, pose la question d’un financement public au bénéfice d’un privé, puisqu’au bout de 30 ans, "l’ensemble revient aux propriétaires du terrain". En outre, l’élu abertzale remarque une inflation dans les budgets votés, car "en décembre dernier il s’agissait de 897000€ hors taxe". Pascal Lafitte quant à lui interroge la priorité de l’investissement à l’heure de la crise du logement. L’émoi provoqué par cette décision est relatif, précise d’emblée le maire UMP Peyuco Duhart qui défend le projet, et signale que seuls deux élus municipaux l’ont contesté. Mais il fait surtout remarquer la vétusté des équipements de tennis, utilisés par 450 licenciés, la nécessité de leur réhabilitation et l’avantage de leur regroupement. Le fait de l’installation du Tennis club luzien à Chantaco, est défendu par "la vocation sportive" de cette plaine, et par "l’opportunité" offerte par la famille Lacoste de l’accueillir. En outre, le maire signale que ce sont "des équipements légers": "les cours seront couverts par une toile plastique comme à Urt". Il admet que les équipements pourraient revenir à un privé au bout de 30 ans, mais précise que d’ici là les investissements publics "seront complètement amortis". En outre, le premier magistrat se dit confiant dans le fait que la famille Lacoste reconduise le bail dans 30 ans.
Un précédent en 1989
Une histoire de tennis qui en rappelle une autre à Pascal Laffitte d’Herri berri. L’abertzale se souvient de la querelle de fin de mandat de l’ancien maire RPR Paul Ricau en 1989 concernant le projet de construction de deux tennis couverts à l’entrée nord de la ville. "Le projet avait été engagé deux mois avant que Paul Badiola soit élu en 1989, et qui n’a pu qu’honorer les engagements pris". De là à établir un parallèle sur un changement de majorité municipal intervenu sur une querelle de balles...
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