Après la réunion nationale à Saint-Denis (28 et 29 juin) pour un nouveau parti anticapitaliste (NPA), les délégués des comités locaux du Pays Basque ont tenu hier une conférence. Ils y ont exposé les objectifs du projet, les campagnes de rentrée et la structuration locale.
Au Pays Basque, il existe des comités locaux : Boucau-Seignanx-Bayonne, Anglet, Saint-Jean-de-Luz - Ciboure - Hendaye. Ils ressentent tous un "besoin profond de changement de société". Ils demandent une refondation politique où la société déciderait. Ils veulent être "en adéquation avec l’actualité".
Les effectifs sont fluctuants. "Les gens viennent nous rejoindre, ils partent, ils reviennent" explique Daniel Couret du comité de Saint-Jean-de-Luz, membre du LCR. Un tiers des militants du NPA sont membres de la LCR (Ligue Communiste Révolutionnaire). Deux tiers viennent donc d’autres horizons. "C’est très enrichissant de se retrouver autour d’une table. Nous avons le même objectif, des mots différents" dit Dominique Gilbert du Comité d’Anglet.
Le parti n’a pas encore de nom mais se veut "démocratique, révolutionnaire, socialiste, communiste". Ils tiennent à se démarquer des antilibéraux. "Il ne s’agit pas d’un parti clés en main. C’est un parti qui se construit avec chacun. Nous n’avons pas de programme établi. C’est une sorte de mille-feuilles qui regroupe plusieurs organisations" rappelle Claude Larrieu du Comité d’Anglet, membre de la LCR.
Dès septembre-octobre ils mèneront une campagne sur le pouvoir d’achat. Ils demandent une augmentation de salaire de 300 euros net minimum. Ils ne veulent pas qu’il y ait de salaires inférieurs à 1500 euros net. De même, ils demandent une augmentation de tous les minima sociaux (handicap, retraites, RMI). "On peut faire changer les choses en bougeant. Il faut continuer à construire des comités partout". A la rentrée, ils mèneront également, une campagne pour des transports collectifs gratuits pour tous.
Les animations jusqu’ici ont surtout été assurées par la LCR. Le congrès pour le nouveau parti aura lieu fin janvier 2009 et la veille la LCR sera dissoute. "Un peu de nostalgie mais beaucoup d’enthousiasme" dit Martine Mailfert du Comité Bayonne-Boucau-Seignanx, membre LCR, "ce qui prévaut c’est le plaisir de pouvoir se dépasser et de créer un parti plus large, un parti de masse." La 17e université d’été fin août sera la dernière.
"Les comités doivent prendre le pouvoir" dit Dominique Gilbert. Les comités d’animation nationale sont chargés de poursuivre la discussion avec les organisations.