Claire Noblia prend la tête du Parti Nationaliste Basque
Claire Noblia a été élue nouvelle présidente de l’Ipar Buru Batzar (IBB) du Parti Nationaliste Basque (PNB). Noblia, prend pour quatre ans la succession de Ramuntxo Camblong, qui a assuré la présidence de l’organe territorial du Pays Basque nord du PNB depuis 2004. Cette nomination a une forte valeur symbolique. En effet, Noblia est la première femme qui accède à la tête d’un organe territorial du PNB.
Lors de sa présentation aux médias, Noblia s’est montrée "très honorée de pouvoir accéder à cette fonction", et a rappelé sa devise "Iraun eta eraiki" (durer et construire) qui, selon ses dires, caractérisera son mandat. Noblia fut l’une des créatrices des ikastola, et présida la fédération des ikastola Seaska durant ses six premières années d’existence. Elle fut aussi conseillère municipale à Bayonne, lors du règne d’Henri Grenet.
Tensions personnelles
La nomination du nouveau président d’IBB n’a pas été sans rebondissements. Ainsi, à l’origine c’était Aitor Arandia qui avait été élu à la tête du parti, avec une très faible majorité. Mais, "en raison de conflits de personnes", selon Ramuntxo Camblong, Arandia a décidé de ne pas honorer son mandat, suite à quoi c’est Claire Noblia qui a été élue présidente de l’IBB. Toutefois, et contrairement à ce qui se passe au sud, la démission d’Arandia ne reflète pas une division idéologique entre les deux courants du parti (les partisans d’Egibar et ceux d’Imaz) à l’IBB : "nous avons d’excellentes relations avec les deux courants" rappelle Camblong, en ajoutant qu’Imaz "avait beaucoup fait pour Iparralde".
Priorités du mandat
La première priorité de la nouvelle présidente sera "d’augmenter le nombre d’adhérents, qui se chiffre à la centaine" selon Noblia. Ensuite, l’IBB a l’intention de s’appuyer sur ses neuf élus "pour prendre plus de poids" sur la scène politique locale.
Enfin, concernant la question des alliances politiques avec les autres partis, le PNB "ne s’interdit rien" même si, comme lors des dernières élections où le PNB avait refusé de rejoindre la coalition EH Bai, "la seule limite sera la non-condamnation de la violence". Noblia a aussi ajouté que le PNB avait obtenu "ses meilleurs résultats" lors d’alliances avec des partis politiques français.
|