Conférence à Hendaye pour commémorer les résistants
On trouve aussi des héros loin des champs de bataille. C’est ce que le journaliste Mixel Esteban vient évoquer à la mairie d’Hendaye demain soir à 19h, lors d’une conférence qui reviendra sur la période 39-45 vécue par la ville transfrontalière. "Géographiquement, Hendaye était éloignée du front. Mais c’était une ville sous haute surveillance : zone de débarquement depuis l’Atlantique, et frontalière de l’Espagne franquiste où passaient beaucoup de persécutés ou d’aviateurs souhaitant rejoindre les forces françaises en Afrique du Nord" rappelle l’auteur du livre Regards sur la Seconde Guerre Mondiale en Pays Basque. Les actes de résistance n’en étaient que d’autant plus courageux. Certains l’ont payé, comme le maire de l’époque, un directeur d’école, deux prêtres et plusieurs notables de la ville. Neuf Hendayais ont été victimes de la rafle du 10 juin 1944 pour leur appartenance au réseau Nivelle Bidassoa. La veille, 14 Luziens et Cibouriens avaient subi le même sort. "Avec ces conférences, j’ai voulu mettre en avant ces gens, souvent des jeunes de 17-25 ans, qui ont dit non à la dictature nazie" explique Mixel Esteban. Un engagement que l’on retrouve un peu partout en Pays Basque à cette époque, "plutôt chez les Rouges". A Mauléon, des prêtres qui ne souhaitaient pas prendre les armes ont aidé à la fabrication d’explosifs - et ce "alors que l’Eglise basque était globalement Vichyste" . En Soule, la lutte armée a été bel et bien réelle en 1943, et surtout 1944.
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