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Avis d’accalmie chez les pêcheurs de la Côte basque qui reprennent la mer ce matin
·Les pêcheurs de Saint-Jean-de-Luz et Bayonne se déclarent satisfaits du plan proposé par le ministre Michel Barnier
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"On a obtenu satisfaction dans nos revendications" déclarait hier soir Serge Larzabal, président du Comité local de pêche de Saint-Jean-de-Luz. L’annonce du ministre Michel Barnier de débloquer 110 millions d’euros pour les pêcheurs d’ici à la fin de l’année satisfait les marins qui estiment que leur demande a été entendue.
Ils étaient tous sur le port hier dès 7h30. Les pêcheurs de Saint-Jean-de-Luz, rejoints par ceux de Bayonne sont restés à quai hier comme avant-hier en signe de contestation. "Marins en colère", "Gasoil trop cher = pêcheurs en colère = salaire de misère".
Etranglés
Alors que le prix du baril a dépassé hier la barre des 130 euros, les banderoles accrochées aux bateaux de pêche témoignent du désarroi de la profession, étranglée par la hausse du prix du gazole. La principale exigence des pêcheurs portait sur une baisse immédiate du prix du gazole à 0,40 euro le litre, alors qu'il leur est vendu actuellement autour de 0,70 euro. La nouvelle mesure s’applique dans le cadre du plan Barnier sur trois ans. Les 110 millions d’euros seront versés sous forme d’aide sociale à chaque pêcheur. Une compensation leur sera versée. Elle correspondra au prorata de ce qu’ils auraient touché si le gazole avait été à 0,40 euro. "Le prix du carburant flambe, le prix de transport augmente et le prix du poisson reste le même. Comment voulez-vous qu’on vive ?" expliquait hier une femme de pêcheur sur le port de Bayonne. Michel Dos Santos, armateur du Santa Rita, racontait qu’ils sont rentrés de mer dimanche, quand le mouvement de La Rochelle a commencé à faire du bruit. Depuis, lui et son équipage de quatre marins n’étaient pas ressortis du port. Par solidarité avec les autres. "Mais quoi qu’il arrive, il faudra bien qu’on reprenne le travail si on veut manger. A part nous faire gagner trois ou quatre centimes, cette grève ne va pas faire avancer les choses. La situation est bloquée. Si quelqu’un a la solution, qu’il me la donne ! De toute façon, si les ports sont bloqués, les raffineries le seront aussi et on ne pourra plus travailler."
Avant l’issue de la réunion au Ministère hier soir, les pêcheurs envisageaient des solutions radicales. "S’il le faut, on partira dans un conflit national. Là, les bateaux sont à quai, beaucoup sont passifs mais on pourrait bloquer Bayonne et Saint-Jean" se fâchait l’un deux, Patrick Lespielle.Un scénario pessimiste qui finalement tombe à l’eau.
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