C’est clairement une forte demande de changement qui s’est exprimée lors de ces élections cantonales, qui risque de ne satisfaire ni les uns ni les autres, avec ce matin, une majorité incertaine qui se dessine au sein du Conseil général des Pyrénées-Atlantiques. Avec 25 ou 26 conseillers pour la majorité sortante UMP/UDF/Modem et 25 ou 26 pour la gauche, le risque d’ex aequo est fort. Dans ce cas, c’est le candidat à la présidence le plus âgé qui remporterait le perchoir du Parlement de Navarre. Quel que soit le gagnant, il ne pourra pas s’appuyer sur une majorité claire et forte.

Sur le canton d’Hendaye, la perte par Daniel Poulou de son siège de conseiller général au profit du socialiste et maire sortant et perdant d’Hendaye Kotte Ecenarro, signe la fin d’une époque dans laquelle la majorité était clairement de droite. Sur le canton d’Anglet Sud, les électeurs ont voulu aussi en finir avec un système en place depuis 20 ans. L’UDF Bernard Gimenez, fait ainsi les frais de ce refus de la politique de Robert Villenave, avec laquelle il a collaboré pendant de nombreuses années. A Biarritz, si Séguela du Modem est réélu, la gauche avance très nettement dans cette ville sociologiquement ancrée à droite. A St Jean de Luz, c’est sans surprise que le conseiller sortant UMP Philippe Juzan maintien sa position.

Les abertzale ne passent pas les portes des centres de décision politique. A Baigorri, M. Gallant perd son siège de conseiller général au profit du maire de Baigorri. Une droite très unie et l’absence d’alliances et de soutien à gauche auront été fatales au seul conseiller général abertzale.

Les abertzale ont dans certains cas barré la route à la droite, comme sur le canton d’Hendaye. Là où les candidatures se sont maintenues, comme sur le canton d’Ustaritz avec Mixel Mendibourre, celui réalise un score honorable avec 19,50 % des voix.

Sur ce dernier canton, là aussi, on retrouve certaines contradictions, puisque, comme dans le cas d’Hendaye (où Kotte Ecenarro remporte les cantonales et perd les municipales), le candidat aux cantonales Bernard Auroy remporte le siège en jeu tandis que le maire sortant Bernard Auroy est battu par son dissident Lesbats. Auc cantonales, la division à gauche avec une liste conduite par le communiste Daniel Romestang et une autre conduite par M. Mendibourre auront profité à la droite.

Sur St Pierre d’Irube, Alain Iriart, initialement abertzale et désormais allié avec la droite, est réélu et risque de faire la différence au niveau du vote de la future présidence du Conseil général. Votera-t-il avec la droite ou avec la gauche ? Nul doute que le maire-conseiller général risque d’être très courtisé dans les jours qui viennent.