Boucau est une ville de gauche. Ses habitants l’ont rappelé hier en élisant à nouveau Marie-José Espiaube à la tête de leur mairie. La candidate a rassemblé 48,02% des suffrages lors de ce second tour (22 sièges sur 29), pendant que Francis Gonzalez, deuxième du scrutin, obtient 33,01% des voix (5 sièges). Albert Maton, le candidat de droite, a convaincu quant à lui 18,97% des électeurs (2 sièges).

La mairesse sortante, communiste, a probablement remporté le scrutin lundi dernier; lorsqu’en soirée elle a conclu une alliance avec Christophe Martin. La candidature du socialiste, ex-adjoint mué en rival du premier tour, avait divisé les voix de la gauche boucalaise le 9 mars dernier. Sans surprise, cet accord PS/PC a réglé le problème en faisant consensus. L’électorat boucalais avait en effet déjà élu Marie-José Espiaube dès le premier tour en 2001 à la tête d’une liste socialo-communiste.

Mais le consensus n’a pas abouti à une majorité absolue. 48%, c’est moins que l’addition des scores socialistes et communistes du premier tour (30,6% et 26,6%). C’est le signe manifeste que les Boucalais n’ont pas vraiment apprécié de voir Marie-José Espiaube et Christophe Martin s’affronter au premier tour pour faire comme si de rien n’était au second.

Reste à savoir d’ailleurs si les violons continueront de s’accorder entre communistes et socialistes après l’affrontement du premier tour. La maire sait désormais qu’elle va devoir travailler avec un rival potentiel."Il faut laisser nos colères de côté" a répété la mairesse.

L’un des principaux évènements du nouveau mandat de Marie-José Espiaube devrait en tout cas arriver vite. Maintenant que les élections sont passées, la mystérieuse enseigne qui doit s’implanter non loin du cinéma et créer plusieurs centaines d’emplois ne devrait plus tarder à révéler son identité.