Le chef de file de la liste abertzale d’Ustaritz Herria Bizi Dadin, est désormais tête de liste de la nouvelle liste, issue de la fusion entre les abertzale et la liste PS-PC Ustaritz à Gauche de Gérard Minvielle. Avec la fusion, la nouvelle liste entend se placer en position de force pour déloger de la mairie Bernard Auroy, maire d’Ustaritz depuis 19 ans. En effet, le maire sortant MoDem et son dissident Dominique Lesbats ont choisi de se représenter seuls pour le second tour.
Vous avez obtenu plus de 25% des voix au premier tour, quel bilan tirez-vous ?
Tout d’abord nous tenons à remercier les électeurs qui nous ont fait confiance. Nous sommes très heureux des résultats. En pourcentages, nos résultats sont similaires à ceux de 2001, mais nous avons gagné une centaine de voix. Les abertzale représentent une force durable. C’est le fruit d’un travail de longue haleine.Vous avez décidé de fusionner votre liste avec
celle menée par Gérard Minvielle. Pourquoi cet accord ?
Au regard des résultats du premier tour, nous pouvons dire que la majorité des habitants d’Ustaritz a voté pour le changement par rapport à la politique de Bernard Auroy. Nous estimons que nous sommes les seuls, comparés à la liste de Dominique Lesbats, à proposer un vrai changement dans la vie municipale.
Quelles sont les modalités de l’accord ?
Nous avons convenu de partager les conseillers et les adjoints entre les deux listes par rapport aux résultats du premier tour. Ainsi, le candidat à la mairie sera de Herria Bizi Dadin. En cas de victoire, Herria Bizi Dadin disposera de 4 adjoints, et la liste Ustaritz à Gauche de 3. En ce qui concerne les conseillers, 13 viendront de Herria Bizi Dadin et 8 d’Ustaritz à Gauche.
Au niveau programmatique, êtes-vous arrivés à un accord ?
Nous avons réussi à nous entendre en comparant les points convergents et divergents de chacun.
Quels sont les points principaux du programme ?
Tout d’abord, nous allons apporter du changement dans la vie municipale. Il faut encourager une gestion de la ville plus démocratique. Nous allons consulter les citoyens pour chaque dossier important de la ville, qui aura des conséquences sur la vie des habitants. Le problème du foncier et du logement figurera parmi nos axes de travail principaux. Nous voulons aussi encourager les entreprises à s’installer sur la ville en créant de nouvelles zones d’activités. Au niveau de l’euskara, nous nous engageons à élaborer un plan afin d’arriver à normaliser la présence de l’euskara dans la ville. Enfin, nous sommes tous issus de secteurs avec des sensibilités de gauche, et le travail social dans la ville aura toute sa place. Nous voulons faire d’Ustaritz une ville vivante, et renforcer les animations des quartiers.
Par rapport au projet de Ligne à Grande Vitesse, et de la gare TGV prévue à Ustaritz, quelle est votre position ?
Notre position est très claire. Nous sommes totalement contre cette nouvelle voie à grande vitesse, et contre le projet de nouvelle gare d’Ustaritz. Nous allons travailler afin d’améliorer et adapter le réseau ferré actuel, la ligne entre Garazi et Bayonne. Il est plus judicieux de s’appuyer sur les infrastructures existantes, en les adaptant aux nouveaux besoins de la population, plutôt que de s’engager sur des projets destructeurs afin de gagner une minute de trajet.
L’accord a-t-il été dur à obtenir ?
Comme toute négociation nous avons eu nos points de divergence. Mais le débat a été riche, et la volonté d’arriver à un accord a été la plus forte.
Quel appel lancez-vous aux électeurs qui ont
voté pour les deux listes au premier tour ?
Nous remercions les électeurs qui nous ont fait confiance au premier tour en votant Herria Bizi Dadin. Bien sûr, nous les encourageons à renouveler leur confiance. Mais depuis la nouvelle liste nous voulons lancer un appel qui va au-delà des électeurs qui ont voté Herria Bizi Dadin et Ustaritz à Gauche. Nous appelons tous ceux qui veulent du changement à Ustaritz à voter pour nous.
Êtes-vous confiants pour le second tour ?
Nos deux listes avaient totalisé 45% des suffrages au premier tour. Alors oui, nous sommes confiants pour le second tour Maintenant, le dernier mot appartient aux électeurs.