Gros coup de vent sur Briscous
Vingt-quatre heures avant l’alerte de Météo France, une véritable tempête aura balayé la municipalité de Briscous, emportant la totalité de l’équipe sortante de Jean Falagan. Officielle depuis un mois seulement, la liste sans étiquette "Briscous Autrement", menée par Pierre Diratchette, aura créé l’une des surprises de ce premier tour.
Analysant positivement son bilan depuis 19 ans autour du développement raisonné de la commune (2 500 habitants), Jean Falagan avait le sentiment amer d’avoir été battu par une offensive de clans auxquels il s’était déjà confronté lors de son premier mandat en 1989. Pour lui, "contre et autrement" fut le seul mot d’ordre d’une liste dont les efforts permirent une confusion souhaitée entre "celui qui dit non et celui qui respecte les lois qui disent non".
Un procès sans appel que son probable successeur présente différemment, reconnaissant tout de même une alliance entre "le mécontentement des familles anciennes de Briscous et la frustration des nouveaux arrivants sur la commune". Pas de second tour à Briscous pour débattre de la profondeur réelle de ces divergences, mais des échéances qui ne laisseront nulle place à l’improvisation : Briscous est partie prenante d’une douzaine de structures d’intercommunalités.
Pression foncière
La pierre d’achoppement résiderait dans la révision du Plan Local d’Urbanisme : retardé par Jean Falagan pour respecter l’échéance électorale, son retard d’exécution justifierait le peloton du même nom pour Pierre Diratchette, soucieux d’une "réflexion participative de tous les quartiers concernés", là où Falagan cherchait à ne pas céder au "clientélisme combattu durant un tiers de sa vie".
Ce lundi matin, au lendemain des élections, entre les Beskoitzar qui jugeaient la situation "totalement absurde" et ceux dont la jubilation se voulait ostentatoire, la seule position consensuelle était de se mettre à l’abri de ces vents mauvais qui balayaient la place du village.
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