Certains l’auront peut-être remarqué, la campagne électorale bat son pleinŠ Au Pays Basque comme ailleurs.

Les gazettes s’en font l’écho bien évidemment faisant feu de tous bois, battant les ¦ufs en neige pour faire mousser jusque là où il n’y a aucun enjeuŠ mais bon, chacun a le droit de voir ce qui se passe suivant son optique personnelle.

En ce qui me concerne, je constate que, depuis que l’Elysée a accueilli son nouveau Roi, la méthode sarkozyenne a fait tache d’huile ; Ici, comme ailleurs, on s’est mis à pratiquer le nouveau sport à la mode : le débauchage de personnes supposées politiquement opposées pour prouver son ouverture d’esprit.

Il faut simplement trouver des personnes assez souples d’échine et d’articulations pour faire ce grand écart de la gauche vers la droite tout en faisant croire qu’on ne lâche rien de son prétendu projet politique antérieur. Grand écart et rétablissement avec renversement, c’est de la gymnastique de haut niveauŠ Mais la pratiquer avec la souplesse, l’agilité et la fluidité indispensables à l’esthétique de l’image n’est pas à la portée du premier venuŠ

Au PB, la photo est d’autant plus savoureuse que les gymnastes sont grotesquesŠ

Des socialistes et des écologistes alliés à la droite sarkozyenne et parfois même à l’autre droite moins sarkozyenneŠ ou inversement ?

Ailleurs, des communistes associés à des UMP, par la méthode du rapprochement indirect grâce à des "sympathies communes"Š ou encore des abertzale embauchés par les pires jacobins anti-basquesŠ

Mais que ne ferait-on pas pour Œtrôner’?Š Certains n’hésitent pas à renier tout leur passé pour être Œchef’ ou Œsous-chef’ plutôt que soldat de base. Il faut être pragmatique, réaliste, pas sectaire, être dans la majoritéŠ Avant de disparaître comme le sucre dans le caféŠ Car, depuis que la Gôôôôche-caviar accepte plus ou moins implicitement le libéralisme sauvage de la droite-cassoulet, qu’en est-il des droits des gens de la rue ?

Chez les abertzale, secteur qui m’intéresse tout particulièrement, c’est tout simplement une tragi-comédie.

Ici, "Durant" ne pouvant supporter de ne pas être tête de liste abertzale s’incorpore à une liste de sensibilité pas particulièrement nette dans sa conduite envers le Peuple basque (cf ; époque du GAL, reniement de Mitterrand-Defferre, premières extraditions sous Badinter, etc.).

Là, pour être sûr de garder son poste et éventuellement en cumuler un autre, "Dupont" refuse le soutien du parti dont il est membre mais accepte le soutien des partis français de droite et de Œgauche’.

Ailleurs, le PNV parachute un candidat contre le candidat de EH Bai.

Partout, à Biarritz, à Anglet, à Saint-Pierre-d’Irube, à Saint-Jean-de-Luz, à Bayonne, à Hasparren, etc., cantonales et municipales confondues, c’est la division et la zizanie dans le monde abertzaleŠ

Mais, à quelque chose malheur est bonŠ Chacun chemine peu à peu vers sa famille naturelle. L’abertzalisme folkloriste à la mode perd ses éléments et l’horizon s’éclaire pour les abertzale cohérents, engagés, qui refusent les compromissions avec les éléments douteux et les partis anti-basques.

Après l’élection du frénétique à l’Elysée, les désertions (vraiment?) des barons du PS, la forfaiture de nos élus au Congrès de Versailles, la tromperie et le déni de démocratie sont les nouvelles mamelles de la politique à la françaiseŠ

Localement, certains apprennent bien viteŠ