L’intercommunalité est un enjeu majeur pour la plupart des communes. Plus encore pour la commune de Bidart qui a décidé d’adhérer à la Communauté d’agglomération du BAB en même temps que Boucau. Or, débat électoral aidant, la liste "Des idées pour Bidart" emmenée par Michel Lamarque, entend consulter les Bidartar sur ce sujet. Non pas que le patron de TVPI remette en question la nécessité et les avantages pour les communes de se regrouper, ni le choix d’extension opéré par la CABAB. Mais plutôt celle du choix fait par la municipalité sortante. Les documents pour intégrer la CABAB sont prêts, il ne reste plus que les élections à passer pour pouvoir les signer.

Néanmoins, Des idées pour Bidart entend soumettre aux Bidartar une autre possibilité. "Certes, Bidart travaille déjà avec Biarritz pour le golf, et avec la CABAB pour la Technopole. Mais Bassussarry aussi a un golf avec Bayonne, comme Mouguerre une zone de fret et bientôt Ikea, et cela ne les oblige pas à rejoindre l’avenue Foch" explique Michel Lamarque. Il ajoute que "dans la zone BAB+Boucau, les impôts sont 50% plus lourds qu’à Bidart, et la taxe professionnelle devrait doubler si nous rejoignions ce groupe : idéal pour attirer les emplois ou développer la Technopole !" Outre l’argument fiscal, la liste met en avant la complexité de la CABAB qui a 36 compétences "contre moins de 10 dans certaines Communautés de communes". Conclusion tirée par Des idées pour Bidart: "il serait donc un peu rapide de tout confier d’un coup à une intercommunalité où nous serions en minorité, les oppositions sans représentation, avec schématiquement le risque que le prochain PLU de Bidart se décide à Bayonne".

Référendum

Le périmètre de cette intercommunalité rassemblerait les codes postaux 64210 et 64200 (hors Biarritz), les paroisses St Jean de l’Uhabia et St Joseph des Falaises, le club sportif Lau-Herri ou le nord du syndicat Bizi-Garbia, "dans ce joli croissant périurbain où les niveaux d’imposition sont similaires, l’urbanisme identique, l’histoire commune, les familles de part et d’autre, où il fait si bon vivre et où l’on va à la plage à Bidart".

Et Michel Lamarque de souligner la forte imbrication de ces communes, au point "qu’un supermarché à Lore Landa pourrait tuer le centre d’Arbonne, ou une zone artisanale à Ahetze obérer l’avenir de Bassilour". "Certes, ces communes viennent d’intégrer d’autres groupements, mais certaines l’ont fait de force, alors que devant les maires de France la ministre de l’Intérieur Michèle Alliot-Marie vient de réaffirmer que ces intercommunalités ne doivent pas être des Œcarcans’." Enfin, la liste suggère que cette communauté des communes soit "légère" et qu’elle acquiert "petit à petit" des compétences en matière d’assainissement et pollution de la rivière, inondations, maillage par voies cyclables le long de la rivière, zones artisanales et industrielles, logement social, gestion des écoles et des crèches, voire d’une ikastola et d’un collège, encouragement d’une agriculture durable "la seule à pouvoir se maintenir aux portes d’une ville"...

Selon Michel Lamarque, la seule fenêtre de tir pour une telle idée est 2008 ("après il sera trop tard"), et propose le plan suivant : dès avril 2008, consultation des maires élus du périmètre "Uhabia", de la CABAB, et de la préfecture, esquisse à grands traits d’une intercommunalité "Uhabia", proposition des deux schémas, "CABAB" et "Uhabia" aux Bidartar, par voie de référendum. Ou les élections municipales comme occasion de soulever des questions qui engagent l’avenir des citoyens.