A 7h50 hier, Noëlle Mini s’est rendue au 3 rue des Halles à Biarritz. Accompagnée d’une dizaine de collègues, elle entendait reprendre son poste de travail, à savoir la gestion du Petit Casino, conformément à la décision du Conseil des Prud’hommes de Bayonne du 27 septembre dernier, qui condamnait le groupe Casino pour son licenciement jugé sans causes réelles et sérieuses parce que la direction n’avait pas au préalable demandé l’autorisation à l’inspection du travail comme cela est d’usage pour les salariés dits protégés, en l’occurrence les représentants du personnel. La gérante, déléguée CGT, avait bien averti la direction qu’elle se présenterait à son travail ce jour, mais aucun représentant n’était là pour l’accueillir. Avec les collègues syndicaux, ils ont attendu jusqu'à 8h45, puis ils ont quitté les lieux. Le Petit Casino biarrot, près des Halles, continue donc sa vie avec un autre gérant. Au passage, tous ont remarqué que des travaux de rénovation avaient été effectués à l’intérieur et à l’extérieur du magasin. Ce qui donne crédit aux propos de Noëlle Mimi qui dénonçait auprès de sa direction, quand elle était en activité, l’état "déplorable" de son magasin.

Le syndicat CGT des employés du commerce du Pays Basque dénonce en tout cas l’attitude de la direction "qui ne tient pas compte du jugement rendu".

La direction a bien fait appel de ce jugement mais il n’est pas suspensif. En outre, la justice a ordonné l’exécution de ce jugement sous astreinte. La CGT annonce qu’elle saisira si nécessaire à nouveau le Conseil des Prud’hommes pour faire exécuter le jugement.

Légalement c’était à Noëlle Mini de se manifester. C’est fait. A présent, la balle est dans le camp de la direction.

Débrayages au Géant Casino d’Anglet

Le petit mais aussi le géant. Une soixantaine de salariés a manifesté vendredi devant le Géant d’Anglet à l’appel de la CGT. Des débrayages ont ainsi été réalisés de 10h à 12h contre l’extension des horaires d’ouverture de l’hypermarché. Depuis un mois environ, le magasin ouvre plus tôt et ferme plus tard. Concrètement de 8h30 à 21h30. Un allongement qui fait tousser des salariés. "On nous dit travaille plus pour gagner plus, là on travaille 1h30 de plus mais pas pour gagner plus, il s’agit d’un déplacement d’horaires" explique un syndicaliste. Et de pointer les conséquences au niveau du budget lorsque l’on a un enfant à faire garder : "il faut 83 ¤ de plus par mois !" Surtout dans les familles monoparentales. Un salarié pestait en outre contre "l’indifférence totale des autres syndicats", notamment FO, majoritaire, "qui est allé jusqu’à dissuader des collègues de faire grève !".