Chris Coleman a officiellement été présenté hier après-midi en tant que nouvel entraîneur de la Real Sociedad pour les trois années à venir. Salva Iriarte a également présenté le reste du staff : le second entraîneur, venu avec Coleman du Fulham anglais, Steve Kean, ainsi que le préparateur physique Xabier Manzisidor, "un homme de la maison" selon Iriarte dont le rôle sera également d’entraîner les gardiens de but. Le nouveau coach d’entrée de jeu soulignait son souhait de travailler avec Zubieta : "Le succès doit arriver de là. Tous les joueurs du Sanse (équipe réserve) auront leur chance. Après avoir assuré que c’est "un honneur" de diriger la Real et remercié de l’accueil qui lui a été réservé, Coleman a expliqué les grandes lignes de travail qu’il compte mettre en pratique. "Je suis conscient qu’il va falloir allier du travail et du talent en D2, mais je compte sur les gens du cru pour cela. En partie parce que les plus belles années de la Real ont été réussies avec des joueurs d’ici". L’entraîneur txuri-urdin est allé dans le même sens que son manager dans la politique de recrutement : "Ce seront des renforts, mais d’abord il faut chercher à Zubieta".
"C’est vrai que je ne connais rien à la D2 de la Liga, mais quand j’ai commencé à entraîner Fulham à 32 ans, je ne savais pas grand-chose non plus. Le football est universel : il y a un terrain avec deux équipes, 22 joueurs et les mêmes règles pour tout le monde".
Pas typiquement britannique
Coleman est conscient que "je suis venu à un grand club. 40 ans en D1 c’est important, je relève le défi de réussir à retrouver la D1. C’est un challenge important, mais si je n’y croyais pas je ne serais pas venu. Je sais que ce ne sera pas facile, les prochaines années seront difficiles, mais j’espère que quand je m’en irai, dans longtemps, la Real sera en première division".
Sur le chapitre du football qu’il essayera de mettre en place, "ce n’est pas un jeu typiquement britannique. Aujourd’hui, la Premier League est certainement le championnat le plus compétitif du monde mais, hormis les 5-6 premiers qui pratiquent un football vraiment exceptionnel, le reste abuse des ballons longs. Moi je préfère un football plus élaboré, plus patient".
Coleman sait précisément les domaines qu’il faut renforcer, "joueront seulement les personnes qui le souhaiteront. Je ne veux pas des grandes stars, mais des footballeurs impliqués avec le club. Si quelqu’un ne souhaite pas rester, le club cherchera la meilleure solution pour les deux parties".
Au-delà des recrues qui pourraient arriver ou pas, Coleman a insisté sur le "changement de mentalité". Selon l’entraîneur, la Real a passé la plus grande partie de saison en zone rouge parce qu’il n’y avait peut-être pas "un esprit de gagneur"
Pourtant, l’ancien coach du Fulham n’aura pratiquement pas le temps de profiter du beau temps de la Côte basque. Sa première mission sera effectivement de construire le groupe de la première équipe, et pour l’instant les incertitudes sont nombreuses. L’avenir sportif de la moitié de l’effectif avec un contrat à la Real Sociedad est encore indécis. Aujourd’hui, seulement Riesgo, Labaka, Ansotegi, Mikel Gonzalez, Garitano, Aranburu, Elustondo, Larrea, Markel Bergara, Estrada, Gari Uranga et Diaz de Cerio sont certains de continuer à Donostia l’an prochain. L’avenir de Bravo, Gerardo, Cifu, Victor Lopez, Garrido, Castillo, Juanito, Rivas, Stevanovic, Prieto, Novo et Skoubo est pour l’instant une inconnue.
La Real serait prête à s’en débarrasser, notamment à cause de leur salaire élevé, sauf pour l’attaquant Skoubo, blessé dont les txuri-urdin attendent de voir l’évolution.