Invitée d’honneur du festival Xiru, la fanfare Vagabontu accompagne un peuple qui n’a jamais eu de terre.Non que les basques de Soule, profondément enracinés dans leur terre, veuillent rencontrer un peuple justement vagabond.Mais pour le thème de cette XVIIIe édition du plus grand festival de Gotein Libarrenx, il s’agit de poser idéalement la question de la propriété, privée ou public.A l’heure où les jeunes connaissent la bohème et galèrent pour s’installer, la fanfare Tzigane Rom donne le ton vivifiant d’une musique et d’un peuple qui marche depuis un millénaire.

"Lürra badügü, ala Lürrak bagütü ?""La terre nous appartient-elle ou appartenons-nous à la terre ?" telle est l’interrogation formelle que pose le festival Xiru.Hier soir, la création annuelle de Xiru déclinait déjà ce problème politique et poétique. Comme pour donner le change aux musiciens qui se produiront ce soir, la korrika devait hier traverser le spectacle.Histoire de donner une image fugace et symbolique aux invités d’honneur et montrer aux musiciens d’un peuple en marche qu’ici, on coure après la langue et la culture.La fanfare se produira ce soir et demain.Entre-temps, il conviendra de prendre le temps de vivre dans un festival si près de la terre et jamais bien loin des nuages.Témoignages et débats "simples et directs" avec les artistes de Xiru et tous ceux qui n’ont rien à vendre ou à louer mais beaucoup à partager, débuteront la journée sur la question de l’appartenance à la terre.La soirée intitulée "Né sur la terre" mêlera la fanfare Vagabontu, le duo poétique de chant et de percussions Alfred Spirli et Géraldine Keller, avant que karidadeko banta, la txaranga Oiherkoren et Amaren Alabak ne trouvent répertoire commun.Le parcours spectacle de demain surprendra les amoureux des beaux-arts pour inaugurer l’¦uvre du sculpteur Guanes Etchegaray et prendre mieux le pouls de la terre.

Avoir Pinon sur Soule
Présenté comme un Observateur sensible de la Soule, Xavier Pinon, photographe installé à Paris, mène réflexion depuis plus de dix ans sur le paysage et réalise des sujets sur les espaces périurbains, à la lisière de la ville et de la campagne. Invité du festival Xiru, auquel il collabore régulièrement depuis de longues années, ce photographe sensible qui préfère le traitement en noir et blanc, a déjà effectué des reportages en Soule, notamment sur le quotidien des habitants de Sainte-Engrâce, et sur les manifestations du théâtre populaire. Zamalzain pris dans les embouteillages, tue-cochon, travaux des champs, scènes d’une culture qui se mêle aux temps modernes, paysages époustouflants, constituent son répertoire.

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