Le championnat par équipes a été configuré de façon à ce que les oppositions entre les quatre meilleures paires du circuit attirent l’attention des pilotazale. En phase de poules d’abord, mais surtout en demi-finales, si du moins les logiques sont respectées. Et histoire de ne pas tuer le suspense avant l’heure, ces oppositions directes ont été placées en fin de programme, à l’occasion de la dernière journée de la phase de poules qui démarre ce soir (19 heures) au trinquet Xilar de Souraïde.
Car avant d’attaquer les plats de résistance, il y a des parties qui serviront d’apéritif. Des rencontres qui permettront de mesurer sur place le véritable potentiel des uns et des autres. C’est, semble-t-il, le rôle prédestiné à des équipes de la trempe d’Idiart-Dermit et Etcheverry-Istilarte, issues des parties de barrages.
Quitte à jouer leur rôle à fond, les Petits Poucet de la compétition tenteront d’aller au-delà, en essayant de devenir les trouble-fête d’un championnat théoriquement réservé à la grande élite. Dès ce soir, au Xilar, où Idiart et Dermit vérifieront de quoi est capable la paire baigorriar composée d’Ibarrola à l’avant épaulé par Kurutcharry. Sur le papier, rien à dire. Les Bas-navarrais sont archi-favoris, comme ce sera le cas à chaque fois que les têtes de série affronteront les équipes qualifiées a posteriori. Mais, on le sait, il faut d’abord jouer les parties. On n’est plus à une surprise près.
D’autant que l’on peut s’attendre à des outsiders revanchards. Jean-Claude Dermit, d’abord, parce qu’il n’a pas bénéficié de trop de régularité dans les grands tournois du circuit, et ce malgré des prestations rassurantes. Mais surtout Panpi Idiart, l’avant champion en titre qui a fait le frais d’une formule sportive élitiste et qui s’est retrouvé tout en bas du tableau, dès le premier tour de barrage.
Victoire impérative
Pour autant, le challenge s’annonce compliqué. De par le potentiel des adversaires, certes, mais également parce qu’André Kurutcharry a fait part de son excellente forme actuelle en tête-à-tête. L’arrière de Baigorri est passé tout près de l’exploit en demi-finale, échouant d’une petite longueur (40-39) contre Ezcurra II, le futur champion.
Si à cela on ajoute la présence d’un Ibarrola aux avant-postes, autant dire que le duo sera difficile à prendre en défaut. Et ce, sans trop savoir comment se sent le gaucher de Bidarrai, lui qui n’a pas disputé le championnat individuel.
Toujours est-il que la victoire vaut quand même son pesant d’or. On le sait, dans cette formule de "deux poules de trois", avec les quatre premiers qualifiés, frapper d’abord donne toujours une longueur d'avance, ne serait-ce que mentale, d’où l’importance de ne pas rater son entrée en matière.