La mobilité des personnes au sein de l’Eurocité, en forte progression
·Par rapport à 2005 la mobilité dans l’espace transfrontalier a augmenté de dix points en 2006
La mobilité des personnes au sein de l’espace transfrontalier de l’Eurocité Bayonne-Donostia est en forte progression. C’est la conclusion d’une étude présentée hier à la capitale du Gipuzkoa par Aurkene Alzua, de la faculté des sciences sociales de l’Université de Deusto, et Fernando Tapia, responsable des relations institutionnelles et sociales de la Diputacion Forale. Selon ce rapport, la mobilité des habitants de l’Eurocité a été de 78% en 2006, contre 68,2% en 2005, soit une augmentation de dix points. C’est-à-dire que plus de trois quarts des habitants de cet espace transfrontalier ont traversé la Bidassoa au cours de l’année dernière.
L’étude, qui n’est pas complètement achevée, précise que ce sont les habitants du nord de la Bidassoa qui ont le plus assimilé l’effacement de l’effet frontière. En effet, selon Aurkene Alzua, la mobilité est "beaucoup plus intense" chez les citoyens du Pays Basque nord. En 2006, 92,9% d’entre eux se sont déplacés outre-Bidassoa contre 71,7% des voisins du sud ayant visité le nord. Ce qui n’a pas changé, ce sont les motivations: les activités qui poussent les gens d’un côté et de l’autre de la Bidassoa à traverser l’ancienne frontière sont toujours les achats et les loisirs.
La commune
Selon ce rapport, pour plus de la moitié des personnes interrogées (54,1%) l’"espace géographique de référence" n’est autre que leur commune de résidence, vient ensuite le groupe des personnes (36,2%) qui s’identifient beaucoup plus avec le territoire Euskal Herria, et celui (25,8%) pour lequel l’espace de référence est l’Espagne ou la France.
Aurkene Alzua, directrice du rapport, a expliqué que l’"imaginaire territorial et identitaire" de l’espace de l’Eurocité est encore "fragile". La raison: "l’atomisation" de cet espace et "l’absence d’un grand symbole" qui puisse rassembler les habitants.
La représentante de l’Université de Deusto a cependant précisé qu’il y a certains "traits définis", tels que "le pari déterminé pour dépasser la frontière et pour agir d’un point de vue transfrontalier". À côté, l’identité basque apparaît comme un élément fédérateur pour les habitants des deux côtés de la Bidassoa, un élément qui a lui tout seul "symbolise l’Eurocité".
Fernando Tapia a pour sa part estimé que les conclusions de l’étude sont "très positives", parce qu’elles démontrent que "l’Eurocité avance" et que de plus en plus de personnes ont le sentiment d’appartenir à cette entité.
"L’Eurocité avance grâce aux citoyens. C’est aux institutions de créer les conditions pour que ces échanges soient de plus en plus faciles. Les identités ne sont pas aussi marquées qu’avant. On est en train de construire une nouvelle identité".
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