Si Euskal Herriko Laborantza Ganbara n’était qu’un pipi de chat qui n’illusionne que ceux qui l’ont créée, elle n’aurait pas à faire face depuis ses débuts à des attaques incessantes. Si, plutôt que de passer à l’acte en créant un outil pour porter un projet agricole, les promoteurs de Laborantza Ganbara passaient leur temps à aboyer, voire à bloquer quotidiennement la route ou les bureaux de l’administration, il n’y aurait pas de gros problèmes. "Ils" savent gérer cela...Mais Euskal Herriko Laborantza Ganbara a été créée. Et elle a été créée pour deux objectifs :
- Faire avancer de façon concrète et pragmatique la réalité d’une agriculture paysanne. Au moment où le modèle industriel veut s’imposer comme étant la seule voie possible, démontrer qu’il y a une autre cohérence économique et sociale est insupportable.
- Continuer à poser de façon plus forte que jamais la nécessité d’un Etablissement Public Agricole pour le Pays Basque. Ceci est également insupportable pour ceux qui veulent limiter la reconnaissance du Pays Basque à des discours généraux.
Ces deux objectifs jugés inadmissibles motivent les attaques incessantes depuis plus de deux ans contre Euskal Herriko Laborantza Ganbara.
Samedi, nous devons être très nombreux devant la cité administrative de Bayonne de 11h à 13h pour:
- Dire "ça suffit ! Laissez travailler Euskal Herriko Laborantza Ganbara!" ;
- Exiger le retrait de toutes les procédures agressives engagées (Tribunal Administratif, Plainte au pénal, blocage des financements dus, etc.) ;
- Affirmer la nécessité de Laborantza Ganbara pour les paysans et l’ensemble de la société du Pays Basque ;
- Demander tout simplement le respect de la démocratie, terme ô combien galvaudé et que l’on redécouvre essentiel quand il est piétiné par ceux qui ont la charge d’en être les garantsŠ
Toutes les accusations portées à l’encontre de Laborantza Ganbara sont fausses. Pour répondre à la dernière en date qui prétend que l’association s’adresse à un cercle restreint de bénéficiaires, et que les donateurs auraient des avantages en retour, disons simplement que tous les paysans, quelle que soit leur appartenance syndicale, qu’ils soient donateurs ou pas, bénéficient dans les mêmes conditions des mêmes services ; disons aussi que plus de la moitié des donateurs sont extérieurs au monde agricole ; enfin, les travaux de Laborantza Ganbara apportent une plus-value, au-delà du monde agricole, à l’ensemble de la société (qualité des produits, aménagement du territoire, environnement, etc.).
Mais, le fait même d’avoir à apporter les preuves que les accusations sont fausses, nous met sur la défensive, alimentant la suspicion, et donc la présomption de culpabilitéŠ
Chacun aura une bonne raison de venir à Bayonne, mais il y a aussi celle-ci : il ne faut pas laisser tuer la voie de la non-violence dans laquelle s’inscrit la démarche de Laborantza Ganbara. Et ce n’est pas rien, "ici" et "maintenant"Š