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Le JPB > Culture 2006-12-22
La fantaisie lyrique de Joël Merah

Ouvrons tout de suite une parenthèse : dans le programme vendu mercredi soir par les élèves du conservatoire de Bayonne, cette oeuvre est rebaptisée fantaisie lyrique. Un détail, me direz-vous, mais qui a son importance comme nous l’allons voir...

Autre point à relever : il s’agit d’une commande d’état. Il y a quelques années des élèves d’une classe de sixième, encadrés par leurs professeurs, ont écrit un conte et Joël Merah compositeur et professeur au conservatoire a accepté d’en faire la musique.

Première, mercredi soir au théâtre du casino municipal de Biarritz, salle comble de parents, amis, musiciens et curieux, ce n’est pas tous les jours qu’un enfant du pays commet un opéra. Noter quand même que le compositeur en question n’est pas un débutant, il a raflé des prix dans des concours internationaux et en particulier au Japon, il commence à côtoyer la gloire au sud de la Loire avec Le Garazi Philantropik Orchestra, son groupe de copains musiciens iconoclastes qui dépoussièrent le répertoire culturel d’ici et d’ailleurs. C’est dire si l’annonce d’un opéra de Joël Merah vous sort de chez vous par temps froid.

Le Conservatoire National de région Bayonne Côte Basque est donc le maître d’ouvrage, associé à l’Ecole Municipale de Musique de Dax. Une cinquantaine d’instrumentistes dans la fosse, quant à la scène, elle croulerait sous le poids de très nombreux choristes si ce n’étaient pas des enfants. De la ferveur de la part des protagonistes musicaux, des moments de pur bonheur, et particulièrement le final, où les voix d’enfants s’élèvent portées par une musique d’une évidente beauté. Instrumentistes, choristes et leurs chefs ont tout donné pour accompagner la création de l’Ile de Macama.

Mais, voilà, il n’y a pas que la musique, hélas, hélas, hélas ! Trop grande ambition, manque de moyens ? Les deux peut-être ? Pour donner corps à cette histoire très mince, à ces personnages un peu ternes, pour manoeuvrer toute cette foule présente en permanence, pour donner leur place aux solistes, et faire le lien entre les grands airs qui eux, n’ont pas besoin d’artifice pour exister, il aurait fallu une mise en scène inspirée d’abord et financée également. On sait les difficultés financières de la culture, et que le génie consiste à faire des merveilles avec trois bouts de carton... mais le génie seulement. Sans lui, les bouts de carton montrent leurs scotches et les spectateurs les plus généreux cherchent le quatrième degré sans être sûrs de le trouver.

Après tout, Mozart, Haydn, et les autres qu’ont-ils fait de plus, à leurs débuts ? Des ¦uvres de commande. La musique de Joël Merah, où, par moments, on retrouve les envolées facétieuses du fameux Garazi Philantropik Orchestra peut désormais sortir seule. On l’attendra.


 
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