La justice française se prononcera le 1er février sur la demande de mise en liberté de Filipe Bidart. La cour avait examiné hier après-midi en appel la demande de libération conditionnelle du prisonnier baigorriar après le refus prononcé par le Tribunal central d’application des peines le 17 octobre.L’avocat général a repris les arguments que le tribunal d’application des peines avait alors brandis pour rejeter la demande de Filipe Bidart, c’est-à-dire que le projet n’est pas suffisamment encadré, qu’il n’est pas possible d’obtenir une liberté conditionnelle sans être passé au préalable par une situation de semi-liberté et que le poste de travail de Filipe Bidart se trouve à Béziers, dans une zone où l’organisation armée basque ETA a montré une activité importante. À noter que le prisonnier baigorriar n’a jamais appartenu à ce mouvement armé et que Iparretarrak, dont il était membre, n’a plus d’activité depuis des années.
Pour l’avocat de la défense Filipe Aramendi, présent hier à l’audience, si le projet n’est pas suffisamment encadré "il suffit au tribunal d’accepter la liberté conditionnelle en mettant en place davantage de mesures de contrôle". Concernant la semi-liberté, l’argument opposé à sa mise en liberté se fonde sur un article du code de procédure pénale qui ne concerne que les condamnés à des peines de sûreté supérieures à 15 ans. Or, Filipe Bidart avait écopé d’une peine de sûreté limitée à 10 ans, a rappelé Me Aramendi.
Alors que dans la première audience Filipe Bidart a pu s’exprimer par vidéoconférence, hier le Baigorriar n’a même pas été entendu.