La ville de Bayonne et la société d’études basques Eusko Ikaskuntza ont remis hier pour la septième année consécutive les prix de la culture basque à trois chercheurs.Faute de prix pour la vidéo documentaire cette année, la qualité des oeuvres présentées ayant été jugée "insuffisante", le jury composé de représentants de la mairie et de Eusko Ikaskuntza, s’est tout de même réjoui de "la qualité" des lauréats 2006.

L’ethnologue Denis Laborde a reçu un prix spécial en raison notamment de ses recherches sur le bertsolarisme et la publication du remarquable La mémoire et l’instant.L’anthropologue Zoé Bray a pour sa part reçu avec beaucoup d’émotion le prix Culture basque, notamment pour sa célèbre thèse consacrée à l’identité transfrontalière de Txingudi.Un prix visant à encourager les travaux de jeunes chercheurs.

Le prix d’honneur qui avait consacré Jean-Louis Davant l’an passé, a cette année été attribué à Mikel Duvert pour ses nombreuses recherches, tant sur la religion, les symboles basques, les stèles discoïdales, la douane ou sur l’organisation sociale entre voisins, que, ces dernières années, sur la montagne basque, du côté de Sare, Ascain, ou Ainhoa.Impliqué dans de nombreuses associations culturelles, comme l’association Lauburu dont il est l’un des fondateurs ou celle des amis du Musée Basque.Bref, "un prix d’honneur et une reconnaissance très méritée" a souligné Maité Lafourcade en sa qualité de vice-présidente de la société d’études basques.Pour preuve, le jury n’a pu décerner l’habituel makila à ce docteur es sciences naturelles pour ne pas encombrer son vestibule.Mikel Duvert a déjà un stock de Makila largement de quoi sillonner la montagne basque pendant de longues années mais comme il n’a jamais suffisamment de livres, la ville et Eusko ikaskuntza lui en ont offert une belle quantité.