L e dossier présentant le projet de transnavarraise est arrivé le 28 novembre dernier dans la mairie de ma commune. Et nous autres habitants, avons jusqu’au 29 décembre prochain pour noter nos observations sur un registre tenu à notre disposition en mairie ou sur le site internet du Conseil général. Puis, ce sera au tour de notre Conseil municipal qui aura jusqu’au 25 janvier 2007 pour transmettre à Monsieur Lasserre son avis sur ce projet qu’il nous propose. Pour aider nos élus municipaux à confirmer l’opposition qu’ils ont manifestée dans le passé à deux reprises à ce couloir à camions prévu, je vais écrire sur le registre qui nous est destiné le texte suivant que je communiquerai aussi sur le site internet approprié :"Ce dossier que Monsieur Lasserre présente en mairie et sur son site, prolonge 'son coup de poker menteur’ du 18 février dernier, quand il annonçait qu’il retirait son projet de 2x2 voies. Tout ce qu’il dit et écrit depuis lors, témoigne d’un machiavélisme primaire mais très performant, par lequel il répète, à satiété, tout le contraire de ce qu’il fait. C’est ainsi que si nous consultons son site internet, nous pouvons lire que 'la 2x1 voie se prolongera de l’autre côté de la frontière, jusqu’à Pampelune’. Or, depuis février dernier, les dirigeants du gouvernement de Navarre ne cessent de déclarer que la Transnavarraise sera une 3 voies sur toute sa longueur de 120 kilomètres, de Pampelune à Salies, en attendant de se transformer en 4 voies. Cela ne signifie-t-il pas que toute la paperasse coûteuse que Monsieur Lasserre nous invite à consulter en mairie ne revêt absolument aucune importance? Nous perdrions notre temps et notre énergie à discuter telle ou telle autre disposition du dossier présenté, car la seule réalité méritant d’être prise en compte c’est celle de la détermination absolue des Navarrais à construire un axe de transport de grande capacité entre la Navarre et la France.
Et si nous les laissons faire, un afflux important de camions et de poids lourds ne pourra qu’arriver à la frontière. Et comme nous ne pourrons, côté Basse Navarre, absorber tout ce trafic, il nous faudra obligatoirement nous aligner sur les Navarrais. Ce qui signifie bien que d’Arnéguy à Salies, l’autoroute à 3 voies c’est pour demain, et l’autoroute à 4 voies, pour après-demain.
Or, nous avons abondamment prouvé, en particulier durant tout le cours de l’année 2005, que ce couloir à camions prévu causerait dans nos quatre cantons bas-navarrais une véritable catastrophe. Il n’est que de se reporter à l’argumentaire-béton, irréfutable, contenu dans la motion votée le 7 juillet 2005 par 350 élus locaux de Basse-Navarre pour être tout à fait édifié.
Dans ces conditions, je ne pourrai que notifier mon opposition absolue à ce projet de prétendue 2x1 voie que nous propose Monsieur Lasserre".
Une opposition de plus en plus fournie se forme ces derniers jours contre l’avancée de ce projet calamiteux qui entre dans sa toute dernière phase, les Navarrais annonçant qu’ils comptent commencer leurs travaux fin 2007 début 2008.
De fait, il nous reste moins de deux mois pour réagir comme il convient, car après le 25 janvier 2007, il sera trop tard.
Dans un premier temps, il importe que les habitants des communes basques situées sur le tracé prévu soient nombreux à exprimer leur opposition résolue en mairie et sur le site internet. Que chacun procède à sa façon.
Dans un second temps, il nous appartient de participer en grand nombre à la manifestation qu’organise le 30 décembre prochain à Saint-Palais l’association LEIA à laquelle j’adhère à peu près depuis sa création.
Dans un troisième temps, souvenons-nous que lors de sa première concertation, Monsieur Lasserre avait manqué à sa parole, ayant répété à maintes reprises que "le Pays Basque décidera", et il avait peut-être même violé la légalité : en effet en poursuivant son projet, il ne satisfaisait pas les aspirations légitimes d’une population de 5 200 habitants qui lui avaient été transmises par les conseillers municipaux d’une très large majorité des 18 communes basques sur les 25 situées sur le tracé prévu. Il est donc à craindre qu’après le 25 janvier 2007, Monsieur Lasserre fasse de même. Dans cette éventualité plus que probable, à nous cette fois de nous tenir prêts, à réunir une mobilisation plus générale vers une forme de lutte plus déterminante.
