Mis à part le résultat de la finale de la Coupe d’Europe, les Biarrots ont suivi à la lettre le scénario idéal depuis le début de l’année 2006.Malgré le coup dur de voir le titre européen s’envoler pour le Munster, la dernière journée n’a pas échappé à la règle et les hommes de Delmas et Lagisquet se sont assurés le leadership de la phase régulière pour affronter les Catalans de l’USAP en demi-finale. Désormais, les rouge-et-blanc s’apprêtent à aborder celui qui risque d’être le plus important match de la saison (ils le seront tous à partir de maintenant). Et pour cause, le staff du BO a choisi de ne pas revenir de son déplacement de Narbonne. Les Biarrots se sont mis au vert dans la région de Montpellier où ils affronteront vendredi Perpignan. Un choix qui satisfait toutefois Patrice Lagisquet qui pense surtout aux supporteurs : "Pour nous, c’est inédit de rencontrer Perpignan à ce stade de la compétition. Je suis content que ce soit à Montpellier. Ce sera plus facile pour eux que d’aller à Lyon. Et je sais tous les efforts qui ont été consentis pour aller à Cardiff. Maintenant, il y aura sans doute plus de Catalans, mais je pense que nous serons en nombre. Il y a quatre ans, pour notre demi-finale face à l’ASM, nous ne comptions que 1.000 supporters biarrots. Là, c’est nettement plus favorable".
L’autre demi-finale présentera une revanche entre les deux stade : le Parisien et le Toulousain. Une partie qui offre à Toulouse l'occasion d’effacer sa demi-finale perdue l'an dernier contre le Stade Français. Pour le Stade toulousain, la victoire face à Bourgoin (37-12) a été une répétition parfaite de sa demi-finale, puisqu’elle a eu lieu au stade Gerland de Lyon, là même où les rouge-et-noir défieront Paris samedi prochain. Une affiche électrique entre les deux équipes du Top 14 les plus titrées de la dernière décennie (quatre titres de champion chacune depuis 1996). D’autant qu’un parfum de revanche embaume les deux vestiaires.
A Toulouse, toujours, personne n’a oublié la cuillère de Jérôme Fillol à Bordeaux. Côté parisien, cette victoire n’a toutefois pas totalement fait oublier la défaite quelques jours plus tôt en prolongation de la finale de la Coupe d'Europe contre ces mêmes Toulousains.
Cette saison, les duels entre les deux équipes ont constitué deux moments forts de la phase régulière. Le 15 octobre, le Stade Français a créé l'événement en dehors du terrain en remplissant le Stade de France et sur la pelouse en étant le premier à faire céder Toulouse (29-15), qui restait sur une série de huit victoires consécutives.
Au retour, le 15 avril, le Stade Toulousain a pris une nette revanche (15-0) sous des trombes d'eau. Difficile de tirer toutefois des enseignements de ces deux rencontres, puisque à chaque fois l'équipe visiteuse avait aligné une équipe mixte, mais la bagarre générale du match retour atteste de la rivalité entre les deux formations.
