L’Autriche n’est évidemment pas connue pour la qualité de ses spots. Et pourtant, ce sont bien des ressortissants de ce pays qui ont signé le meilleur film de surf de l’année de l’avis des membres du jury du festival de St-Jean-de-Luz. Zen & Zero de Michael Ginthor et ses amis de Liquid Frame film ont reçu samedi soir l’Aileron du Meilleur Film 2006 en clôture du 3e festival luzien.

Le petit groupe de réalisateurs autrichiens indépendants a uni ses talents pour produire un film, qui retrace le voyage en voiture qui lui fait descendre toute la côte depuis Los Angeles jusqu'au Costa Rica, soit plus de 7000 km pour un scénario classique de surf trip en voiture.

Après deux années à réaliser le film, les compères se sont mis à engranger les récompenses: meilleur scénario et meilleure réalisation, au X-Dance Film Festival de Park City dans l’Utah (Etats-Unis) en étant également nominé pour le Meilleur Film. "L'avant-première mondiale du film Zen & Zero a eu lieu lors de l’Academy awards des sports d'action, et son succès lors de ce festival renommé, prouve s'il le fallait, que ce film n'est pas une simple compilation d'images, ce film raconte une histoire, et une histoire vraie!", ont commenté les organisateurs du festival luzien.

Autre fim récompensé samedi : All Aboard the Crazy Train, réalisé par Jane Kachmer et mettant en scène la vedette Laird Hamilton. La star des vagues, venue spécialement des Etats-Unis, a séjourné à St-Jean-de-Luz toute la durée du festival et a été remarquée pour "sa grande qualité humaine, son accessibilité et sa disponibilité pour tous" selon le président du jury François Payot. All aboard de crazy train, qui a été projeté à guichets fermés, a reçu l’Aileron de la Meilleure Prise de Vue.

Par ailleurs, Blackwater de Tim Bonython s'est vu remettre l'Aileron du Meilleur Documentaire pour son magnifique film sur la vague de Teahupo’o à Tahiti. Absent de la cérémonie, il avait toutefois envoyé quelques mots dans lesquels il a dédié sa récompense à Malik Joyeux disparu en surfant cet hiver.

François Payot a d’ailleurs profité de cette opportunité pour mettre en garde les plus jeunes, "Toutes les prouesses que vous avez pu voir dans ces films pendant ces quatre derniers jours sont réalisées par des professionnels, des sportifs entraînés, comme Laird l'explique très bien dans son film, la sécurité n'est jamais à négliger. N'essayez pas de vous lancer dans de telles vagues sans préparation, respectez l'océan, la nature est souvent la plus forte, même pour les plus entraînés d'entre nous", a-t-il déclaré.