Gara: Latest news - Printed edition  |  Le Journal |  Documents
 
EUS | ES | FR | ENG
 » PRINTED EDITION
  - Index
  - Sujet à la une
- Basque Country
- Local
- Opinion
- Culture
- Sports
 » DOCUMENTS
 » Hemeroteka
Le JPB > Pays Basque 2006-04-05
M. Zapatero met un frein à la table des partis politiques du lehendakari
·Le chef du gouvernement espagnol s’est entretenu hier à la Moncloa avec M. Ibarretxe

José Luis Rodríguez Zapatero a freiné hier le projet du lehendakari de mettre en place une table de dialogue entre les partis politiques après l’été. Le chef du gouvernement espagnol, qui a reçu à la Moncloa Juan José Ibarretxe pour évoquer sa "feuille de route" sur le processus de paix qui s’amorce au Pays Basque, a souligné que la priorité de l’exécutif de Madrid est de "vérifier" la "volonté réelle" du cessez-le-feu permanent déclaré par l’ETA.

Lors d’une conférence de presse postérieure à cet entretien, Juan José Ibarretxe a exprimé sa "disposition la plus sincère à collaborer pour que ce processus de paix soit irréversible", et a dit vouloir en être un "agent actif". Il a ainsi rappelé son souhait de mettre sur pied "après l’été" une table de négociation entre tous les partis politiques basques.

"Ma responsabilité est de diriger ce processus sans précipitation, mais sans répit. Toutes les forces politiques, mais aussi tous les projets devront être présents", a-t-il dit, en référence à Batasuna, interdit par les autorités espagnoles. "Une fois levée la barrière que suppose la violence, il est évident que la société basque (...) devra avoir l’opportunité de décider du futur politique du Pays Basque", a ajouté le lehendakari en rappelant que tout accord devra être soumis à référendum aux citoyens basques. Enfin, M.Ibarretxe a souligné que le véritable "protagoniste" du processus de paix en Pays Basque est la société basque.

Quant à José Luis Rodríguez Zapatero, le président espagnol ne s’est pas prononcé. C’est la vice-présidente et porte-parole du gouvernement Maria Teresa Fernández de la Vega, qui a pris la parole devant les journalistes. "C’est l’heure de travailler à la paix, plus tard viendra le temps de la politique", a-t-elle déclaré tout en ajoutant qu’"il n’y aura pas de prix politique à la paix".

Selon la porte-parole, M.Zapatero s’est accordé un délai de vérification du cessez-le-feu de l’ETA, au terme duquel il sollicitera du Congrès, probablement dès juin, l’autorisation d’engager un "dialogue" avec l’organisation armée basque sur le sort des prisonniers politiques et son désarmement. Dans un récent entretien au quotidien El País, proche du PSOE, le président espagnol avait affirmé que le schéma préconisé d’une négociation parallèle entre partis basques sur l’avenir politique de ce territoire lui paraissait "dépassé". Par la suite, M.Zapatero a dû rectifier le tir en affirmant qu’il ne s’opposait pas à ce schéma.

Dans sa démarche pour mettre en place une table de dialogue multipartite après l’été, M. Ibarretxe a déjà rencontré les responsables du Parti Socialiste d’Euskadi, d’Aralar, du PNV, d’EA et d’IU, le PPayant refusé, et le rendez-vous avec Batasuna ayant été reporté en raison de l’emprisonnement de son leader Arnaldo Otegi.

Mme de la Vega évoquait hier la possibilité, "dans d’autres circonstances", d’un débat sur l’avenir du Pays Basque "à travers des canaux démocratiques et légaux", en faisant une comparaison avec le nouveau statut d’autonomie de la Catalogne qui vient d’être approuvé par le Parlement espagnol et sera soumis en juin à un référendum régional.

Rapprochement des prisonniers

Selon un sondage publié lundi par le quotidien conservateur ABC [lire par ailleurs d’autres constats de l’enquête] une majorité de sondés, 65%, est favorable, sous conditions pour la plupart, à ce que les prisonniers politiques basques soient rapprochés de ce territoire. La presse espagnole a publié cette semaine une information selon laquelle le gouvernement de Madrid est en train d’étudier les dossiers de 101 détenus politiques pour un éventuel transfert vers le Pays Basque.

Interviewé par la télé publique ETB, le secrétaire général du PSE a affirmé qu’un éventuel rapprochement se signifie pas que l’Etat paie un quelconque "prix politique pour la paix". Selon Patxi López, "certaines mesures peuvent favoriser l’abandon des armes (Š). Le rapprochement, peut être une d’entre elles".

Le cessez-le-feu permanent a vigoureusement dopé la cote de popularité du PSOE au détriment de la droite, selon deux sondages publiés lundi. "L’euphorie due au cessez-le-feu fait grimper le parti socialiste, qui devance le Parti populaire de 7,7 points" en intentions de vote, titre en une le quotidien monarchique ABC.

Selon leur sondage, en cas d’élections, 44,5% des enquêtés voteraient pour les socialistes, contre 36,8% pour le PP, alors qu’en janvier, la même enquête donnait une légère avance aux conservateurs (40,4%) sur les socialistes (39,5%). Par ailleurs, le chef du gouvernement socialiste est crédité d’un 6 sur 10 (5,2 en janvier), ce qui en fait l’homme politique le plus apprécié des Espagnols, loin devant le chef de file des conservateurs, Mariano Rajoy, seulement 10e de ce baromètre avec 4,5/10 (4,4 en janvier). ABC souligne enfin que le cessez-le-feu a eu un "effet domino" sur la confiance des Espagnols: 50% jugent la situation économique "bonne" ou "très bonne", contre 44% en janvier.

Le quotidien conservateur El Mundo publie un autre sondage commandé par le PP confirmant la tendance du premier, mais avec un écart plus serré: le PSOE remporterait des législatives avec 42,3% des voix contre 39,6% pour le PP.


 
Print
...More news
Pays Basque
Une "manifestation historique" à Bilbao en faveur du processus de paix
Sports
Les Biarrots pensent déjà à Bath
Culture
L’année du métal débute en sculpture à Ospitalea
Pays Basque
L’ex-procureur de Bayonne jugé vendredi à Strasbourg pour vol de carte bleue
Culture
Le centre culturel Eihartzea à la rue
Sujet à la une
Nouveau coup de boutoir
  © 2006 Baigura | Contact | About us | Advertise