Ligue des champions - Quarts de finale - retour
L’attaque, remède pour la Juve et le Barça
La Juventus Turin et le FC Barcelone, deux des grands favoris de la Ligue des champions de football, doivent passer à l’offensive sous peine de rester à quai, ce soir lors des quarts de finale retour de l’épreuve. Le champion d’Italie, battu par Arsenal à Highbury (2-0), est celui qui a le plus de soucis à se faire face aux tombeurs du Real Madrid. Hors sujet à l’aller et totalement ballottés par la furia des "Gunners", emmenés par le prodige catalan Cesc Fabregas, les Bianconeri n’ont pas réussi à inscrire ce but à l’extérieur qui aurait bien arrangé leurs affaires. Ils devront prendre le jeu à leur compte tout en contenant les contres éventuels de Thierry Henry, de retour au stadio delle Alpi après son bref et infructueux passage à la Juve en 1999 pour ce qui sera son 100e match européen. Un sacré programme pour une équipe dont la culture tactique n’est guère portée vers l’attaque.Si le directeur général Luciano Moggi use de la méthode Coué avant de recevoir Arsenal en se persuadant que "la Juve va se qualifier", l'entraîneur Fabio Capello est lui confronté à un véritable casse-tête avant de recevoir Arsenal. Privé de Zebina et Vieira et de l’Italien Camoranesi, tous trois suspendus, il devra recomposer son milieu de terrain. Le secteur offensif, qui risque d’être soumis à rude épreuve face à l’efficace défense londonienne, invaincue depuis sept matches en C1, n’est pas mieux loti avec le forfait d’Alessandro Del Piero, pas encore tout à fait remis de son élongation à la cuisse gauche. En revanche, Capello enregistre le retour du Tchèque Pavel Nedved, suspendu à l’aller. Pendant ce temps, Arsenal plane toujours sur son petit nuage et a parfaitement répété ses gammes en Championnat en écrasant Aston Villa (5-0), samedi. Et l’inquiétude concernant Fabregas n’est plus qu’un lointain souvenir, le jeune milieu de terrain catalan (18 ans) étant rétabli après un coup reçu en Premier League. Une bonne nouvelle pour Arsène Wenger, à 90 minutes de sa première demi-finale de Ligue des champions depuis son arrivée à la tête des Gunners en 1996.
Le Barça sans Messi
Le même dilemme guette le Barça au Nou Camp. Tenu en échec par Benfica à Lisbonne (0-0), le club catalan espère trouver le bon équilibre entre prudence et engagement sans pour autant brider le talent individuel de ses vedettes. Le Nou Camp sera en ébullition pour accueillir les Lisboètes. Quasiment assuré d’un deuxième titre de champion d'affilée malgré le nul concédé dans le "clasico" de la Liga face au Real Madrid (1-1), le Barça a le moral au beau fixe et l’esprit tourné vers ce rendez-vous capital. La seule ombre au tableau réside dans la blessure du feu-follet argentin Messi, toujours blessé à la jambe droite. Le patron de la défense, Carles Puyol, suspendu à l’aller, effectue son retour. Du côté des Portugais, la blessure au genou gauche de Nuno Gomes, meilleur buteur du Championnat (15 buts), contrarie les plans de l’entraîneur Ronald Koeman. Mais le Benfica, équipe surprise de ces quarts de finale, a peut-être trouvé la clé pour faire douter le Barça après avoir résisté aux assauts catalans au stade de la Luz et aimerait bien refaire le coup de Porto (2004) et de Liverpool (2005), vainqueurs inattendus des deux dernières éditions.
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