Renault arrive au grand galop
Trois courses, trois victoires : Renault a attaqué le Championnat du monde de Formule 1 pied au plancher et aborde les Grands Prix européens avec une avance qui, pour confortable qu’elle soit, n’en est pas moins bienvenue face à une concurrence visiblement plus forte que l’an passé. "Jusque-là, nous avons montré que nous pouvions être bons quelles que soient les conditions de pistes, mais Imola (GP de Saint-Marin le 23 avril) sera un défi très différent et nous l’aborderons avec humilité car nous savons que cela sera plus difficile que jamais", assure Fernando Alonso quelques minutes après son triomphe dimanche en Australie. Le Champion du monde, à la hauteur de son rang, a signé une course parfaite dans le chaos de l’Albert Park où tant d’autres, dont le septuple champion du monde Michael Schumacher (Ferrari), ont tâté des rails avec rudesse. Mais contrairement à la Malaisie où les Jaune-et-Bleu avaient réussi un doublé Fisichella-Alonso, Melbourne a démontré que McLaren-Mercedes, Honda et Ferrari n’étaient pas loin de pouvoir s'imposer.
Avance
L’avance arithmétique de Renault sur son suivant immédiat est plus importante que l’an passé après les trois courses d’ouverture -19 points contre 9-, mais sur la piste, cette supériorité n’est pas aussi évidente. "L’écurie occupe une position certes très forte après trois courses, mais il en reste quinze, rappelle le chef de l’ingénierie du Losange, Pat Symonds. Nous avons des essais privés importants devant nous dans les quinze jours qui viennent et nous continuons de travailler dur sur la voiture pour en améliorer encore la performance". Sage précaution tant les McLaren-Mercedes, déjà rapides, semblent en progression constante et, plus que la saison précédente, fiables. "Même si je n’ai pas gagné, je suis vraiment satisfait car notre voiture est désormais du niveau de la Renault", se console Kimi Räikkönen, hauteur du meilleur tour en course dimanche "Nous pouvons sans aucun doute aborder les Grands Prix européens en toute confiance", confirme Juan Pablo Montoya, victime de la mise en marche d’un système de sécurité ayant coupé son moteur alors qu’il pouvait espérer monter sur le podium.
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