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Main nue trinquet - Elite Pro - Championnat individuel - Finale
Ezcurra II au sommet de son art
·L’Urruñar a intégré le club restreint des champions individuels en venant à bout d’Oçafrain
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Paxkal Ezcurra a su saisir son heure, sa chance, à la première occasion qui s’est présentée devant lui. Cinq ans à peine après son passage chez les semi-professionnels, le cadet des Ezcurra a intégré le club privé des champions individuels, au même titre que son frère aîné Patrick (quatre ans auparavant) mais aussi les Biscouby, Aramburu, Bideondo, Muscarditz, Martiarena et autre Oçafrain, son adversaire du jour. Cela dit, au-delà de la xapela proprement dite que l’intéressé a certainement fêté comme il se doit, Paxkal Ezcurra a fait preuve de la maturité nécessaire pour mettre la cerise sur le gâteau à une compétition qu’il a dominée de la tête et des épaules. Le pilotari d’Urrugne a tour à tour étouffé ses adversaires, démontrant une supériorité implacable, du premier au dernier point. Samedi soir, il a franchi un nouveau palier. Car quand Ezcurra II évolue à ce niveau, il est très difficile de le prendre en défaut. Même Oçafrain, le double champion en titre jusqu’alors qui a dû se contenter de 19 petits points, avouait la suprématie de son adversaire "Sa pelote file à vive allure. C’est très difficile de jouer contre lui. Aujourd’hui il a été le meilleur, il n’y a rien à dire" déclarait juste après la cérémonie finale.Pourtant, sans mettre en doute la victoire de l’Urruñar, le pilotari de Banca n’a pas montré son meilleur visage au trinquet Garat. Maladroit, très peu inspiré dans tous les compartiments du jeu, et surtout moins précis qu’à l’habitude, le Bas-Navarrais a couru derrière la pelote tout au long de la rencontre. Difficile dans ces conditions de prétendre à quoi que ce soit. Cela étant dit, l’éternel débat reste ouvert. Quand l’un joue bien, l’autre pas... et vice-versa.
Les idées claires
Une chose est sûre, l’arrière d’Urrugne avait les idées très claires sur comment aborder cette finale face à Oçafrain. Son plus grand souci était de ne pas rentrer dans le jeu posé du Bankar, d’imprimer son propre rythme, de prendre l’initiative de la rencontre et de bousculer son adversaire d’entrée de jeu. Chose dite, chose faite. Ezcurra II a réussi son coup. Car après la première et unique égalisation de la rencontre à 3-3, le futur champion a pris les choses en main. En force vers le filet ou par-dessus son adversaire, l’Urruñar a trouvé un allié dans le lâcher pour creuser déjà un écart considérable (13-5, puis 19-7). Oçafrain déambulait dans le trinquet garaztar. Contrairement au lundi précédent face à Kurutcharry, il n’a pas profité des rares "belles" concédées par son vis-à-vis qui, et malgré un semblant de réaction stigmatisé par deux punpa-xare et son troisième but, le Bankar n’y était pas (20-12). Ezcurra en a profité pour enfoncer définitivement le clou et toute la gamme du parfait joueur du tête-à-tête est passée. Filet direct, punpa-xare, pan-coupé... le tout accompagné par un but encore plus efficace, pour sceller une victoire annoncée dès la mi-partie. Oçafrain a bien essayé. Quelques inspirations sporadiques au filet et au punpa-xare lui ont permis d’atteindre le 19e point. Mais pas plus.
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