Certes, la première défaite depuis 10 rencontres toutes compétitions confondues n’est pas forcément une bonne nouvelle, mais si quelques regrets persistent encore après la courte défaite concédée à Paris devant les presque 80 000 spectateurs (21-16), le Biarritz Olympique ramène quand même dans ses valises une bonne dose d’optimisme quant à son proche avenir. En effet, avec une équipe remaniée, destinée principalement à oxygéner les joueurs les plus sollicités depuis le début de saison, les Basques ont fait mieux que tenir la dragée haute aux Parisiens pendant plus de 50 minutes. Au final, malgré la défaite, les hommes de Delmas et Lagisquet ramènent le point de bonus défensif, accompagné d’un rugby qui a donné satisfaction en règle générale, que ce soit aux supporteurs ou aux entraîneurs. Un point qui permet en plus de caracoler toujours en tête du classement du Top 14 où cinq équipes semblent se diriger vers une lutte sans merci pour les quatre premières places qualificatives.

Face àParis, au terme d’un match musclé, les Biarrots ont de nouveau affiché une défense omniprésente avortant régulièrement les tentatives des locaux. À droite, à gauche ou dans l’axe, le Stade Français cherchait un intervalle dans lequel s’engouffrer. Mais à chaque fois, les portes blanches se refermaient au nez des Parisiens. Un verrou qui leur a permis de compter quatre longueurs d’avance à la mi-temps (10-6), grâce notamment à un essai de l’ailier fidjien Sereli Bobo.

Menés de sept points dès le début de la seconde période (6-13, 43e), les Parisiens ont alors confié leur sort à leur pack pour combler leur handicap. Cette option leur a d’ailleurs permis d’infliger un 15 à 0 aux Basques en onze minutes (55-61e), avec à la clé deux essais, signés Pichot et Dominici. Sans le ballon, les Labourdins ont en effet subi à leur tour la pression des locaux, le jeu à zéro passe, et les percussions axiales. Dans la foulée, le pack parisien volait un ballon à l’alignement biarrot, et Mauro Bergamasco ménageait un côté fermé pour Christophe Dominici, auteur du deuxième essai du Stade Français après quarante mètres de course (21-13, 64e). Les Biarrots sont revenus à cinq longueurs (21-16, 74e) après une troisième pénalité inscrite par Julien Dupuy. Mais les locaux ont gardé la maîtrise du match au cours des cinq dernières minutes, histoire de ne pas gâcher la fête parisienne. Histoire surtout de remporter un succès capital dans la course à la qualification pour les demi-finales.